Washington veut offrir aux îles du Pacifique un "meilleur choix" que Pékin

Le secrétaire d'Etat américain, Antony Blinken, le 16 novembre 2023, à San Francisco, en Californie.
Même si les Etats-Unis ne peuvent, à eux seuls, rivaliser avec la présence croissante de Pékin dans la région, Washington veut offrir aux îles du Pacifique une meilleure option que la Chine. C'est ce qu'a déclaré le secrétaire d'État Antony Blinken.

Antony Blinken s'est exprimé vendredi, en fin de journée, après que les Iles Salomon ont désigné leur Premier ministre. C'est l'ancien diplomate pro-Chine Jeremiah Manele, qui a été élu, l'emportant sur un adversaire qui souhaitait limiter l'influence de Pékin dans l'archipel.

"La Chine couvre beaucoup de terrain dans les îles du Pacifique, peut-être plus de terrain que nous ne pouvons en couvrir nous-mêmes", a déclaré Antony Blinken, lors du Forum Sedona de l'Institut McCain, en Arizona. Mais il a ajouté qu'en s'associant avec l'Australie, la Nouvelle-Zélande, la Corée du Sud, le Japon et l'Inde, qui partagent les mêmes idées, "nous couvrons beaucoup de terrain".


Câbles sous-marins

La présence américaine, renforcée par cette alliance, se "voit dans notre capacité à fournir certaines des choses que les habitants de ces pays souhaitent", a déclaré Antony Blinken. "Il est souvent plus efficace de dire à un pays : nous ne vous demandons pas de choisir, nous voulons vous offrir un meilleur choix", a-t-il dit.

Il a évoqué une initiative, annoncée lors d'un sommet l'an dernier entre le président américain Joe Biden et le Premier ministre australien Anthony Albanese. Il s'agit de la construction par Google de câbles transpacifiques pour améliorer les connexions Internet dans les pays éloignés. Ces câbles à grande vitesse offrent une alternative face à la Chine, dont les entreprises technologiques sont de plus en plus actives dans le Pacifique Sud.

Les tensions se sont apaisées entre les États-Unis et la Chine, le chef de la diplomatie américaine s'étant rendu le mois dernier à Pékin pour la deuxième fois en moins d'un an. Mais l'administration Biden a déclaré que la Chine était le principal rival à long terme du leadership mondial des États-Unis.