Ce partenariat regroupe 15 pays, de la Chine à la Nouvelle-Zélande en passant par l’Australie, le Vietnam et Singapour. La Calédonie, comme les autres petits du Pacifique Sud, n’en fait pas partie… Alors quel intérêt pourrait en retirer le territoire ?
Les bases du RCEP ont maintenant deux ans. Le coup d’envoi officiel de ce "partenariat économique régional global" date, lui, du 1er janvier. Avec un principe central : le libre-échange. "Principalement, ça veut dire qu’entre deux pays ou plusieurs pays, les biens et les services peuvent s’échanger librement sans taxes et potentiellement facilement" explique Cécile Chamborédon, directrice de l’association NCT&I, dédiée au développement à l’international des entreprises du Territoire.
La Calédonie doit "grandir en expertise"
Une zone de libre-échange sur 15 pays de la région, aux portes de la Nouvelle-Calédonie. Quand le travail quotidien consiste à trouver et construire de nouveaux marchés, il est impossible de l’ignorer. "La Calédonie a tout intérêt à s’inscrire dans son environnement Pacifique, dans cette grande zone de libre-échange qui vient de se créer."
La Calédonie est plutôt enrobée Pacifique sud mais il faut quand même qu’elle se dise pourquoi les pays du Pacifique ont trouvé le besoin de travailler entre eux, sans l’Europe, sans les Etats-Unis. Cet accord-là, il est Asie-Pacifique donc il est chez nous.
Cécile Chamborédon
Que faire ensuite ?
Les petits pays et territoires de la zone ne font pas partie du RCEP. Pour Cécile Chamborédon, dans un premier temps, la Calédonie doit gagner en expérience. "Elle doit apprendre à grandir en expertise et en capacité, avant de se dire je peux jouer dans la cour des grands". Et sans doute est-ce le bon moment pour s’interroger, maintenant que la Nouvelle-Calédonie doit bâtir son nouveau statut, recréer son lien avec la France mais aussi, pourquoi pas, avec les autres pays et territoire du Pacifique.