A Raivavae, les maraîchers privilégient le circuit court

A Raiavave, le climat mi-tempéré mi-tropical favorise les cultures de fruits et légumes. Alors que le secteur tertiaire est en crise, les maraîchers eux n'ont pas cessé leurs récoltes, mais ils ont cessé d’exporter.

Tout comme les cocos à Huahine, le maraîchage offre des emplois aux jeunes de Raivavae. L'agriculture est la source de revenus principale pour les habitants de cette île des Australes. Mais depuis quelques temps, l’écoulement des marchandises s’avère compliqué, pour des raisons administratives notamment. Les agriculteurs dénoncent cette situation et ont décidé de ne plus exporter. Ils privilégient désormais le circuit court pour rentabiliser leurs ventes; et l'environnement a tout à y gagner.

[...] Nous vendons en bord de route. Nos acheteurs sont les habitants, ou les touristes

Un agriculteur


Le système imposé par le service du développement rural n'était plus rentable. Après la livraison des produits dans la capitale, les agriculteurs, découragés, devaient parfois patienter jusqu’à quatre mois pour obtenir leur dû. 

Des difficultés qui ont « commencé lorsque le SDR a décidé de nous commander uniquement du taro, alors que nous avons d’autres produits. Ensuite, les agriculteurs étaient payés très en retard. Pour compenser, ils souhaitaient que la coopérative se charge du paiement. C’était possible, mais uniquement pour des quantités limitées, jusqu’à 500 kilos maximum »

Pour réduire le gaspillage, les agriculteurs ont dû inventer des solutions, comme transformer du taro en popoi (sorte de pâte fermentée) traditionnel, par exemple.