Le gouvernement réagit à la procédure d'Yves Conroy

Comme nous l'avons annoncé, dimanche 8 avril, Yves Conroy a lancé une procédure judiciaire dans laquelle il dénonce la campagne d’Edouard Fritch et de son gouvernement. Le plaignant estime que des tournées gouvernementales ont été utilisées à des fins électorales. Le gouvernement répond...
Yves Conroy, que certains surnomment le justicier tahitien, refait parler de lui. Ce qu'il dénonce aujourd'hui ? Un déplacement à Rikitea, le 21 février dernier, d’Edouard Fritch, Heremoana Maamaatuaiahutapu (ministre de la Culture), Luc Faatau (ministre de l’Equipement), Tearii Alpha (ministre des Ressources primaires), Jean-Christophe Bouissou (ministre du Logement) et Thierry Nhun Fat, conseiller spécial du Président. Aujourd’hui, ils font tous les 6 l’objet d’une procédure judiciaire pour prise illégale d’intérêt et détournement de fonds publics.


Yves Conroy s’appuie sur l’article L52-1 du Code électoral qui précise en substance que, six mois précédant des élections, "aucune campagne des réalisations d’une collectivité ne peut être organisée." Il vise également des déplacement à la même période à Katiu, Makemo et Hao. La justice devra donc trancher si, oui ou non, ces tournées gouvernementales dans les îles, en février, étaient légales.

Le gouvernement réagit 


Mis en cause, le ministre Luc Faatau s’agace. "Je trouve que les tribunaux sont un peu trop gentils envers des gens qui abusent !". 

Interview


Edouard Fritch, ses quatre ministres et son conseiller spécial ont rendez-vous devant les tribunaux le 6 octobre prochain, lors d’une citation directe. En cas de rejet des comptes, les frais de campagne ne sont pas remboursés par l’Etat et la tête de liste encourt une peine d’inéligibilité.