Un Maaramu qui sert les uns mais dessert les autres

Un Maraamu touche Tahiti, en ce moment. Le phénomène météo va encore persister jusqu'au jeudi 9 juillet. Un vent frais et puissant pas très favorable à certaines cultures mais qui pour les pêcheurs de haute mer est de très bonne augure... 
Ce mercredi matin, on s’active du côté de la marina de Paea. David, pêcheur professionnel, prépare minitieusement son matériel et son bateau. La journée est propice au mahi mahi. Le Maraamu de ses derniers jours favorise la remontée à la surface de ses dorades coryphènes. "C'est ça qu'il aime le mahi mahi (...) Quand c'est trop calme, le mahi mahi est en bas, les oiseaux ne font pas attention", confie le pêcheur. 

Du côté par contre des agriculteurs, ce vent persistant n’arrange pas leurs affaires, les rafales causent parfois des dégâts dans les plantations maraichères. "Avec le Maaramu, tu peux avoir 2 ou 3 tonnes de tomates mais il suffit de deux nuits de pluie et tu n'as plus rien", explique Francis Chung, agriculteur. 

Pour les pompiers de Papara, aucune alerte pour l’instant n’a été déclenchée depuis dimanche malgré des rafales à 70 km en fin de journée. "J'ai remarqué que depuis l'annonce du Maaramu, en journée c'est pas très fort, c'est plus en début de soirée que le vent souffle un peu plus fort avec la pluie", remarque Joseph Taraina, chef de la brigade des pompiers de Papara. 
 
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