Moins de gendarmes mobiles en Polynésie

C’est une conséquence de l’Etat d’urgence en métropole mais aussi des violences en Guadeloupe et à Mayotte. Comme l’a révélé le groupe Tahoeraa à l’Assemblée, il y aura 49 gendarmes mobiles en moins au 1er novembre !
Tous les trois mois, ces militaires de métropole viennent prêter main forte à leurs collègues du fenua. Les renforts seront maintenus dans les îles mais à Tahiti ils vont largement baisser.

En un peu plus d’un an, la Polynésie française a perdu l’équivalent d’un escadron de gendarmes mobiles, soit 79 personnes. Partout, en métropole comme en Outre-mer, ces militaires sont spécialisés dans le maintien de l’ordre. En Polynésie comme il y a peu de manifestations, ils complètent les brigades sur le terrain.

Moins de gendarmes mobiles, plus de travail pour les enquêteurs


Moins de gendarmes mobiles sur le territoire, cela signifie beaucoup moins de renforts à Tahiti. Certaines brigades, comme celles de Punaauia ou d'Arue, ne pourront plus compter sur ce personnel en plus. Concrètement, cela va se traduire par moins de présence sur le terrain avec des patrouilles composées de deux gendarmes au lieu de trois actuellement.

Cette diminution de personnels va alourdir le travail des enquêteurs. Cela pourrait, à terme, allonger le temps des procédures et donc, également, ralentir l’action de la justice.


La Guadeloupe renforcée


Si la Polynésie française perd des gendarmes, la Guadeloupe, elle, voit ses effectifs renforcés. Le ministère de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve, a décidé d'envoyer 70 gendarmes mobiles en plus.  Ces quatre pelotons seront positionnés dans la zone de sécurité prioritaire de l’agglomération pointoise (Pointe-à-Pitre, Abymes, Baie-Mahault), avec pour mission de mettre un coup d’arrêt à la spirale de la délinquance et de la violence.

La décision d’envoyer ces renforts a été annoncée par Bernard Cazeneuve au lendemain du meurtre du jeune Yohann Equinoxe, la semaine dernière à Lacroix aux Abymes. 
Moins de gendarmes mobiles en Polynésie