Sécurité des cuves de Motu Uta : le syndicat Aro Porinetia-O oe to oe rima saisit le Président de la République

Les cuves de Motu Uta.
Jeudi 6 août, Mahinui Temarii, secrétaire général du syndicat Aro Porinetia-O oe to oe rima et de la fédération des syndicats des travailleurs de la manutention portuaire a écrit au Président de la République l'alertant sur le risque des cuves de Motu Uta, "des bombes dans la ville".
Le syndicat Aro Porinetia-O oe to oe rima et la fédération des syndicats des travailleurs de la manutention portuaire, par la voix de leur secrétaire général, Mahinui Temarii, tirent la sonnette d'alarme.
Jeudi 6 août, un courrier a été envoyé au Président de la République, Emmanuel Macron, en tant que "garant de la sécurité" pour l'alerter sur le risque des cuves de Motu Uta.

"Les images [de l'explosion du 4 août à Beyrouth] ont malheureusement beaucoup de chance de se reproduire à Papeete. [...] Papeete concentre les stocks d'hydrocarbure, de gaz, une vraie bombe au milieu d'une population de plus de 70 000 personnes (soit 1/3 du total en Polynésie) en comptant les communes adjacentes de Faa'a, commune aéroportuaire, et de Pirae. Des avions passent tous les jours au-dessus de ces stockages en position de décollage ou d'atterrissage. Des discussions techniques de sécurité depuis des années entre différents partenaires (Etat, Pays, entreprises, partenaires sociaux) ont eu lieu pour aboutir à un déplacement de ces bombes ambulantes à quelques mètres en arguant qu'il n'y aura qu'une faible probabilité de
risque
."

Mahinui Temarii demande des solutions pour sécuriser "ces bombes en dehors de la zone urbaine". "Vous êtes le garant de la sécurité de notre population en Polynésie Française et nous comptons sur vous afin que ces images à Beyrouth et à Toulouse ne se produisent pas à Papeete."

Mahinui Temarii rappelle que des réunions ont effectivement lieu depuis plus de 20 ans à ce sujet. Dans notre reportage diffusé jeudi 6 août, Patrick Moux de Pacific Petroleum, assurait que "les hydrocarbures n'explosent pas, ils brûlent." Mahinui Temarii refuse de minimiser le risque : "même si ça ne 'que' brûler, il n'y a plus de hangar de stockage pour l'arrivée des bateaux. Et les pipelines qui vont jusqu'à l'aéroport de Tahiti-Faa'a ! C'est ce cadeau que l'on laisse à nos enfants ? Non merci !"

Pour l'heure, Gaz de Tahiti n'a pas donné suite à nos demandes d'interviews.