Banque de Polynésie : les grévistes menacent d'intensifier le mouvement

Le piquet de grève installé devant le siège de la Banque de Polynésie, au PK 0 à Papeete.
Près de deux cents salariés de la banque de Polynésie sont en grève depuis mardi 25 mars, sur tout le territoire. La direction reste fermée aux revendications des grévistes. Le mouvement pourrait s'intensifier dans les jours à venir, prévient l'intersyndicale.

"Faute de propositions concrètes, la mobilisation se poursuivra et pourrait s’intensifier dans les jours à venir. La responsabilité de cette impasse incombe entièrement à la direction et à sa maison-mère, qui devront en assumer les conséquences" menace l'intersyndicale, qui a néanmoins assuré que les salaires des clients atterriront bien sur leurs comptes cette fin du mois. 198 salariés des onze agences de la banque de Polynésie sont entrés en grève ce mardi.

Ils se lèvent contre la réorganisation de la banque qui aurait pour conséquence la suppression de 17 postes en Polynésie française. "Cette réorganisation ne relève pas d’une simple décision isolée, mais bien d’une stratégie dictée par le groupe, au détriment des employés qui en subissent les conséquences directes. Il est inacceptable qu’un grand groupe bancaire, réalisant des milliards d’euros de bénéfices, impose des restructurations brutales et méprise ainsi ses propres salariés" pointent du doigt les grévistes.

L'intersyndicale espérait aussi une revalorisation de la prime panier, qui n'a pas été revue depuis 2011, ainsi que de la prime d'intéressement. Mais la direction n'a pas cédé aux demandes des grévistes et "persiste dans une posture de mépris et d'immobilisme" selon les syndicats. "Dans un message laconique, elle affirme « comprendre » nos préoccupations tout en confirmant qu’aucune avancée ne sera proposée. Un simulacre de dialogue qui ne trompe personne : il ne s'agit ni plus ni moins que d’une tentative de gagner du temps, dans l’espoir d’user notre détermination". Depuis, la direction "fait le mort" nous souffle-t-on.

Nos tentatives de prises de contact avec la direction ont également été infructueuses.