C’est ici, à l’hôpital du Taaone qu’une habitante de Tumaraa à Raiatea a été évasanée après que son compagnon l’a frappé violemment le 14 juillet. Son pronostic vital est engagé, elle dans le coma. Son compagnon est en détention provisoire à Nuutania.
Encore des violences qui indignent et dont il aurait fallu dès le début. "Tous ces faits de violences qu'on connaît, d'incivilités dans les quartiers, souvent le nid c'est une violence intrafamiliale", estime Sandra Lévy-Agami présidente de Vahine Orama.
1 500 crimes et délits ont été enregistrés contre les femmes en 2020. La ministre des Solidarités, anciennement présidente du conseil des femmes pendant 25 ans, a du mal à accepter cette situation. Elle souhaite mettre en place des fare ora, regroupements de services administratifs pour aider les familles, et solliciter les chefs religieux, des établissements scolaires, mais pas seulement.
"Pour moi, et je l'ai toujours dit, c'est d'arriver à tolérance zéro concernant les violences. Mais pas que les femmes, les violences en général. Ça commence aussi à l'école, il faut apprendre à se respecter, à respecter l'autre aussi et ses parents, respecter les professeurs... Travailler sur le respect", explique la ministre Chantal Galenon.
Dans un rapport publié le mois dernier, la Chambre Territoriale des Comptes pointait l’attitude minimaliste du gouvernement, qui se borne à aider financièrement les associations dans la lutte contre les violences faites aux femmes. Des projets tels qu’un plan d’action pluriannuel dédié, ou un centre d’écoute unique des victimes ont bien été engagés, mais aucun d’entre eux n’a jamais été déployé.
Les dirigeants du Pays doivent prendre de véritables décisions, mais chaque citoyen doit prendre ses responsabilités. Chacun doit agir, car chacun est concerné ou le sera un jour de près ou de loin.