Les pompiers de la direction de l'aviation civile sont en grève depuis vendredi, causant de très nombreuses perturbations sur le trafic aérien local. Après trois rencontres infructueuses, le vice-président et ministre des transports interinsulaires Jean-Christophe Bouissou, a de nouveau rencontré le syndicat des pompiers des aérodromes affilié à la FRAAP, le 2 octobre à 15 heures.
Les grévistes réclamaient une revalorisation de leurs indemnités de sujétions spéciales... Un protocole d'accord a été signé entre les deux parties, la grève est donc levée.
Pour les primes, une commission sera mise en place. Concernant les plus de 7 000 passagers impactés à Tahiti ou dans les îles -à cause des annulations en cascade de la compagnie locale-, des vols supplémentaires vont être programmés pour rapatrier tout le monde.
Samedi, les vols à destination des Marquises, Huahine, Tikehau et Moorea, ont dû être annulés en l’absence de pompiers puisque " conformément à la réglementation, la présence de pompiers est obligatoire pour pouvoir opérer un vol ", explique Air Tahiti sur son site. Dimanche, sur les 32 vols prévus, plus de la moitié ont été annulés.
Impact sur le tourisme
Dans les archipels, les deux pensions de famille de Mataiva aux Tuamotu n’ont pas été épargnées par ces annulations, avec une quarantaine de résidents et de touristes bloqués sur place depuis vendredi, date d’effet de la grève. Le mouvement social a bouleversé les séjours des touristes locaux et internationaux " et ce n'est pas bon pour le tourisme ", s'inquiète le maire-délégué de Mataiva, Edgar Tetua. Mais bonne nouvelle, les visiteurs vont pouvoir prendre l'avion, pour poursuivre leur programme ou rentrer chez eux.
Certains doivent prendre des vols de connexion, d'autres doivent retourner sur Tahiti pour rentrer dans leur pays respectif la semaine prochaine.
Beaucoup d’autres destinations ont rencontré les mêmes difficultés. À Hiva Oa, aux Marquises, le Relais Moehau situé au-dessus de la baie d'Atuona a fait face à plusieurs annulations ce week-end, alors que l’établissement devait être quasiment complet. À cause des nombreux vols annulés, douze clients du relais sont restés bloqués deux jours sur l'île. Ils ont finalement pu rejoindre Tahiti grâce à un vol affrété.
Enfin, malgré la grève, le salon du tourisme affiche un bilan satisfaisant.