Le démocrate de 81 ans rejoint le club très restreint des présidents américains sortants ayant jeté l'éponge alors qu'ils briguaient un second mandat. Mais il est le premier à le faire aussi tard dans la campagne, la plongeant dans l'inconnu. Le seul, aussi, à devoir abandonner en raison d'interrogations sur son acuité mentale. "Je pense qu'il est dans l'intérêt de mon parti et du pays que je me retire et que je me concentre uniquement sur l'exercice de mes fonctions de président jusqu'à la fin de mon mandat", a-t-il déclaré dans un communiqué. "Aujourd'hui je veux apporter mon soutien total et mon appui à Kamala pour être la candidate de notre parti cette année. Démocrates, il est temps de se rassembler et de battre Trump", a-t-il ajouté sur X.
La vice-présidente de Biden, Kamala Harris, est un choix naturel, mais pas automatique, pour devenir la candidate des démocrates. Le dernier mot revient aux délégués du Parti démocrate, 3.900 personnes au profil très varié et pour la plupart complètement inconnues du grand public.
Dans un autre post sur X, Joe Biden a partagé sa lettre aux Américains :
C'est la performance calamiteuse de Joe Biden lors de son débat le 27 juin avec Donald Trump qui a précipité les événements. Ce jour-là, dès les premières secondes de la joute verbale qu'il avait pourtant lui-même réclamée, c'est un Biden très affaibli qui est apparu devant les écrans de ses partisans consternés. Et les images d'un Joe Biden testé positif au Covid-19, peinant à descendre la passerelle de son avion, n'ont fait qu'amplifier la nervosité de son camp.
Cette annonce choc, même si elle était attendue malgré les dénégations répétées du principal intéressé, bouleverse une campagne qui a déjà connu de nombreux rebondissements, au premier rang desquels la tentative d'assassinat contre Donald Trump le 13 juillet pendant un meeting.
Donald Trump a sauté sur l'occasion pour tacler son rival : "Joe l'escroc n'était pas à apte à être candidat et il n'est certainement pas apte à exercer ses fonctions", a affirmé le candidat républicain sur son réseau Truth Social. Et Kamala Harris sera "encore pire" pour le pays que le président démocrate, selon l'équipe de campagne de Donald Trump.