Le climat, grand oublié des politiques publiques ?

Les abeilles contribuent à la pollinisation de 80% des fleurs et plantes. Elles sont essentielles pour garantir l'équilibre de la biodiversité.
Alors que le dernier rapport du GIEC estime qu'il reste trois ans pour éviter les effets les plus dévastateurs du changement climatique, les mesures pour y remédier semblent tarder...

La Polynésie accueille le Blue Climate Summit du 14 au 20 mai, un séminaire sur le climat visant à trouver des solutions pour freiner le changement climatique en tirant parti de l’océan. Ce sommet devrait réunir des scientifiques, ingénieurs, écologistes et personnalités à bord du Paul Gauguin. 

Les sommets, séminaires, "plans" et "schémas politiques" se multiplient... Mais il n'y a toujours que peu d'avancée en termes de politique écologique. Il est évident que le système capitaliste actuel ne peut pas changer en un éclair. Mais l’avenir doit passer par la résilience et la sobriété énergétique, comme le souligne Jason Man, militant écologiste. Pour lui, le Pays doit s'emparer rapidement de ces enjeux pour assurer la survie des écosystèmes et des atolls, particulièrement vulnérables - notamment face à la montée des eaux.

Pour Jason Man, le monde de demain commence dans son fare umara, destiné à la permaculture et à la formation, sur les hauteurs de Faa'a. "On est en retard" regrette-t-il amèrement. Les experts du GIEC - Le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat - l'ont prédit : à ce rythme, d'ici trois ans, les effets les plus dévastateurs du changement climatique seront irrémédiables. 

La Fédération des Associations de Protection de l’Environnement (FAPE) participera au Blue Climate Summit. Elle a dû trouver des fonds pour payer son ticket d’entrée (1 500 dollars américains, soit autour de 170 000 Fcfp) car pour son président, Winiki Sage, la présence des associations est indispensable.

Regardez le reportage de Lucile Guichet-Tirao et Teiva Ribet :

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