La décision provient de l’association de protection de la vallée de la Punaruu le mercredi 2 août dernier et fait suite aux récents accidents qui se sont produits. Rappelez-vous, 2 victimes sont à déplorer en l'espace d'un mois : un chasseur, puis un porteur d’orange.
L’expérience ne fait pas le poids face aux dangers de Mère Nature, alors les connaisseurs de la vallée rappellent les règles fondamentales de la sécurité en montagne, les règles de sécurité élémentaires, comme ne jamais partir seul. « Il faut être strict sur ça, conseille Teremoana Teremate, porteur d’oranges depuis 20 ans. Parce qu’on sait comment ils sont nos vieux. Ils sont têtus. Et c’est pas aussi de leur faute ; ils ont grandi là-haut. On ne peut pas les interdire comme ça d’un coup. Ils vont mal le prendre. Mais au moins qu’ils soient accompagnés, de 2 ou 3 gars ».
En plus de ces règles de sécurité élémentaires, Jacques Taraihau, porteur d'oranges depuis 52 ans, appelle les plus anciens à mesurer les risques en fonction de leur état de santé. « Il y en a peut-être certains aussi ils sont malades », précise-t-il.
Une fiche de renseignement plus détaillée
Pour monter sur le plateau des orangers, il faut remplir un formulaire d’inscription auprès de l’association de protection de la vallée de la Punaruu. Ainsi, aucune autorisation ne sera donnée jusqu'à ce que l'association ait affiné ses règles de sécurité. Arikinui Nordhoff, secrétaire association protection de la vallée de Punaruu souhaite mettre en place une fiche de renseignement plus exhaustive : « Est-ce qu’ils ont des maladies, de l’asthme par exemple ? Est-ce qu’ils ont le vertige ? Là-haut y a des endroits où si tu as le vertige, et bien tu ne passes pas. Donc voilà il y a pas mal de choses à revoir, il faut qu’on remette tout ça à plat ».
En attendant, l’association propose des alternatives pour les visiteurs motivés et les amoureux de la nature. Elle organise des opérations de lutte contre les espèces envahissantes qui mettent en péril les orangers. Les personnes qui souhaiteront y participer pourront donc se rendre dans les vallées dans le cadre de ces projets.
Chaque année, entre 800 et 1200 personnes grimpent au sommet du plateau des orangers. Il faudra attendre juillet l’année prochaine, pour que le site soit de nouveau ouvert au public.