Un missile balistique chinois a atterri près de la zone économique exclusive polynésienne mercredi 25 septembre. Le ministère de la défense chinoise avait justifié un "entraînement de routine". De son côté, le haut-commissariat de la République en Polynésie avait affirmé que la France en avait été notifiée. Mais visiblement, l'État avait oublié de prévenir le président de la Polynésie, Moetai Bortherson. L'Elysée n'a, pour l'heure, fait aucun commentaire.
Le 26 septembre, le sénateur Teva Rohfritsch a adressé un courrier au Président de la République, au Premier Ministre, au ministre de la Défense et à celui des Outremers, au Président du Sénat, pour marquer son mécontentement sur cette "démonstration de la Chine dans notre Océan" et appeler l’Etat à une parole forte et claire en réaction à ce qu’il considère constituer "une manoeuvre militaire intrusive".
"La France, puissance régionale, a le devoir, me semble-t-il, de réaffirmer sa position particulière dans ce théâtre de tensions évidentes et de tout mettre en oeuvre pour que notre océan et nos populations soient préservés de telles menaces," écrit-il dans ce courrier.
Par ailleurs, le Sénateur n’est pas convaincu qu’il s’agissait d’un "exercice annuel normal (le précédent tir date des années 80)" et que "le droit international ait été respecté".