"Sur le même spot, on est à deux morsures sur Bora-Bora" indique Geva Steeven, chef de la brigade municipale. Samedi, une touriste s'est fait mordre à la main par un requin lors d’un tour en pirogue derrière Toopua, près du motu Tapu. Le même incident s'était produit au même endroit deux semaines auparavant. Cette fois, la blessure est plus "grave" puisqu'elle a nécessité plusieurs points de suture, effectués au centre de soins de Bora-Bora.
La main est une zone sensible, il y a beaucoup de nerfs.
Geva Steeven, chef de la brigade municipale.
Les pompiers sont intervenus dans l’après-midi. Une enquête est en cours pour déterminer les circonstances de l'accident.
Généralement, ce type d'incident est plutôt rare, mais il s'est répété ces derniers jours, entre Bora-Bora et Punaauia.
Une réunion d’informations avec les prestataires a été organisée le 10 mai par le comité du tourisme pour rappeler la réglementation en vigueur, les mesures de sécurité et mettre en place un éventuel plan d'action. Pour rappel, le « shark feeding » mis en cause dans plusieurs attaques de requin au Fenua, est interdit en Polynésie depuis 2017 (loi du Pays n° 2017-25 du 5 octobre 2017 relative au code de l'environnement de la Polynésie française).
L’article LP. 2200-1 stipule ainsi que :
« sous réserve des dispositions spécifiques prévues par le présent code en matière de protection, de conservation et de gestion des espaces et des espèces et en l’absence de réglementation contraire, il est strictement interdit, en tout temps et en tout lieu, de perturber de manière intentionnelle le développement naturel des espèces sauvages et des écosystèmes qui leur sont associés. On entend par perturbation intentionnelle la ou les actions menées par un être humain afin d’obtenir, pour son seul divertissement, une modification d’un comportement naturel d’un spécimen d’espèce sauvage. Il est notamment interdit :
- d'utiliser une chose qui, par son bruit ou ses vibrations, est de nature à troubler le calme et la tranquillité des espèces sauvages et de provoquer leur divagation ;
- d'attirer à soi de quelques manières que se soit des espèces sauvages, notamment par des gestes, bruits ou promesses de nourriture, lorsque cette pratique risque de constituer une gêne pour les autres utilisateurs de l’espace ou d’attirer des prédateurs.
En outre, toute action menée par un être humain en présence d’un spécimen d’espèce sauvage doit respecter des principes stricts de sécurité ou de prudence afin de ne pas s’exposer lui-même ou exposer directement autrui à un risque immédiat de mort ou de blessures de nature à entraîner une mutilation ou une infirmité permanente. »