Le 27 décembre dernier, le ministre de l’Economie et des Finances, Yvonnick Raffin, et les présidents de la Fédération Générale du Commerce (FGC), Christophe Dufour et Marc Stuhlfauth, ont signé la convention « Panier de produits à prix bloqué ». Le principe, les commerçants volontaires s'engagent pendant trois mois renouvelables, à bloquer le prix de certains produits (70% de produits alimentaires, 20% de marques nationales et 10% de produits locaux). La liste des produits est révisable tous les trimestres. Cette opération qui vise à limiter les effets de l'inflation, est prévue sur un an.
Comparer avant d'acheter
Trois mois après son lancement, quel bilan tirer de ce dispositif ? " On n'a pas vraiment les moyens, la vie est trop chère maintenant " explique cette mère de famille, " je compare les prix et je prends moins cher sur les produits qui ont baissé (pas plus que ça) sinon je ne pourrais pas payer, il y a des moments où on n'a pas d'argent, on est obligé d'aller demander de l'aide au service social ". Cette autre mère de famille explique que la baisse constatée est " plus des produits qu'on n'a pas l'habitude de consommer ", " aujourd'hui avec le pouvoir d'achat qui a diminué, on a tendance à partir sur des produits moins chers, mais qui dit moins cher, peut-être pas de bonne qualité ", " les familles, elles n'ont plus les moyens, le peu qui reste elles vont partir sur des produits moins chers et peut-être pas bons pour la santé ".
Les petits commerces souffrent aussi
Selon l'application " Panier futé " déployée pour cette opération, 13 commerces y participent, du supermarché à l'hypermarché. Quant aux commerces de proximité, ils ne sont pas nombreux. " Il est difficile, très difficile pour les petites structures de superposer leur système de panier à prix bloqué et ensuite de devoir subir la réduction de leurs marges, ça c'est très compliqué " explique Guy Loussan, porte-parole de la Fédération Générale du Commerce. Les petits magasins sont en difficulté selon la FGC, ils voient leur chiffre d’affaires baisser, ils peinent à assumer leurs charges et donc à maintenir les emplois. Après l'élargissement de la liste des PPN, les Produits de première nécessité et celle des PGC, les Produits de grande consommation, la crainte, c'est de voir ces magasins de proximité disparaître. La FGC souhaiterait une table ronde pour repenser le système.