À l'aéroport international de Tahiti Faa'a, aucun militaire ne patrouille comme en métropole...mais les policiers sont en alerte et prêts à réagir au quotidien. L’attaque terroriste du 22 mars en Russie est dans toutes les têtes. En France, l’urgence attentat a été relevée au plus haut niveau et appliquée, de fait, en Polynésie française. Si l’Europe est loin et Tahiti encore épargnée, la désignation de Teahupoo comme site des épreuves de surf des JO en juillet prochain implique davantage de vigilance.
En attendant, le dispositif reste le même que d’habitude : messages de prudence, agents de police dans le hall et contrôles aux frontières (PAF). Au départ comme à l'arrivée, passage obligé par les "aubettes" - ces petites salles où les agents de la PAF vérifient les papiers des voyageurs. Les passagers suivent la procédure et sont passés au crible. Malgré les contraintes, "c’est pour ma sécurité, je suis rassurée" répond Helma, à l'embarquement. "C’est essentiel pour la sécurité de majorer les dispositifs de sécurité notamment dans les aéroports, regarde ce qui s’est passé en Russie..." indique un autre voyageur.
En 2023, il y a eu une seule alerte au colis suspect à l'aéroport de Faa'a...pour un sèche-cheveux. “La procédure normale a été mise en place c’est-à-dire que le bagage est resté dans l’appareil d’imagerie radioscopique. Nous avons fait intervenir le NEDEX et au final il s’agissait uniquement d’un sèche-cheveux sans fil sur batterie, qui pour les agents de sûreté aurait pû être un agent explosif. Le doute a été levé”, se remémore Vaitiare Dupont, adjointe au chef de la police aux frontières en Polynésie française. La valise du touriste américain a été détériorée.
Une autre alerte à la bombe avait également touché l'aéroport de Huahine en fin d'année dernière.
La majeure partie du temps, les contrôles se déroulent sans encombre. Sauf peut-être à l'arrivée, où la chaleur est toujours aussi intense en descendant de l’avion...