Rangiroa : les balises de pêche sont collectées, démantelées et recyclées

Recyclage des balises de pêche à Rangiroa
Les balises de pêche utilisées par les industriels finissent souvent échouées sur les plages des Tuamotu et menacent l'environnement. En lien avec la DPAM, les bénévoles se mobilisent pour ramasser et recycler les gadgets polluants.

En collaboration avec l’Université de Polynésie française et la Direction des ressources marines, l’association « TI’AI fenua » et l’équipe « TATA’I » ont démarré une nouvelle campagne de collecte de ces balises, lundi 9 mai. Au cœur de cette action : les DCP dérivants dans la ZEE (zone économique exclusive) de Polynésie française, dispositifs de concentration de poissons comportant des balises de pêche, utilisés par les industriels de la pêche, notamment certains thoniers "senneurs" et qui présentent un risque pour l'environnement.

L’interdiction de la pêche industrielle à la senne a été mise en place en Polynésie française pour protéger les ressources des impacts négatifs de ces engins de pêche. Cependant, la ZEE polynésienne est entourée de zones de pêche à la senne sous DCP dérivants. Elle subit donc un flux de DCP dérivants dont l’ampleur est difficilement évaluable scientifiquement.

En novembre dernier, nous vous parlions de milliers de dispositifs de concentration de poissons repêchés à Hao. Les bénévoles prennent le problème à bras-le-corps en se sont mobilisant pour tenter de venir à bout des DCP dérivants : après la collecte, ils procèdent au démantèlement des objets. Les détritus sont ensuite envoyés à Tahiti, dans les filières de tri correspondantes. 

Ils l'ont fait aussi à Rangiroa, sur le même archipel, cette semaine. Lors de cette action de dépollution, plus de 200 balises ont été collectées. Une journée d’atelier dédiée au démantèlement et à la revalorisation des composants des balises de DCP dérivants a eu lieu samedi 14 à la déchetterie d'Avatoru.

"Dans ces balises, on va extraire et valoriser les piles, les batteries pour fabriquer des chargeurs solaires par exemple" explique Moea Pereyre, directrice de l'association Ti'ai Fenua.