Les trois jeunes ont environ 20 ans. Ils sont cousins et habitent le même quartier. Un seul occupe un emploi, il travaille de temps en temps dans un snack.
Alors que le juge énonce les faits et pose des questions aux différents prévenus pour tenter de comprendre les raisons qui ont poussé ces jeunes à porter des coups à Hiro Marakai, le week-end dernier, à l'issue d'un bal, ils indiquent ne pas connaitre la victime.
Une victime, encore hospitalisée au centre hospitalier de Taaone. Hiro Marakai souffre d’un traumatisme crânien, d’une fracture à l’arrière du crâne, d’un œdème cérébral, de contusions et d’ecchymoses à l’oreille et aux lèvres. Son corps est littéralement est couvert d’hématomes. Son incapacité totale de travail est passée de 21 à 30 jours.
La justice reprochait donc à ces trois jeunes prévenus des faits de violence commis en réunion sur fond d’alcool. Ils ont avoué avoir consommé du whisky avant la bagarre. À la barre du tribunal correctionnel, l’un des prévenus a affirmé avoir mis toute sa force dans le coup de poing qu’il a donné à Hiro, « sur 10, je peux vous dire que c’était 10, j’ai mis toute ma puissance, j’étais conscient que je commettais une infraction mais avec l’adrénaline, l’alcool et l'effet de groupe je voulais continuer, je reconnais mes fautes et je les assume pleinement ».
Le président du tribunal correctionnel a estimé que ses propos étaient « effrayants » et lui a demandé, maintenant qu’il avait dessoulé, ce qu’il en pensait. Le jeune prévenu a répondu en baissant la tête « ce n’est pas bien ce qu’on a fait ». Maître Betty Hayoun, l’avocate des prévenus, estime qu’il y a « des responsabilités de part et d’autre, il n’y a pas que les prévenus qui ont été violents ». Elle espère que le calme reviendra sur la Perle du Pacifique après les tensions de ces derniers jours.
Le procureur a requis à l’encontre du prévenu en détention provisoire 16 mois de prison ferme avec maintien en détention. Un an de prison ferme pour le second prévenu. Et 6 mois de sursis pour le dernier. Il a aussi demandé pour les trois jeunes, une interdiction de contact avec la victime et de paraître à son domicile. Après délibération, le tribunal correctionnel a suivi les réquisitions du parquet.
Les intérêts civils c’est-à-dire les dommages et intérêts seront jugés le 20 septembre. Une expertise médicale a été demandée.