Selon la préfecture de La Réunion, 14 migrants sri-lankais ont été reconduits par avion vers leur pays d'origine, ce vendredi 22 décembre 2023. Sept d'entre eux étaient arrivés il y a quinze jours, le 7 décembre dernier, à bord du Malitha Putha, et avaient été placés en zone d'attente dans un hôtel de Saint-Denis.
Voies de recours épuisées
Ces deux dernières semaines, ces sept hommes de 21 à 38 ans ont épuisé les voies de recours dont ils pouvaient se saisir, comme nous l'écrivions précédemment. La préfecture leur a notifié leur refus d'entrée sur le territoire, expliquant que les motivations économiques avancées n'étaient pas valables aux yeux de la loi. Leur demande d'asile auprès de l'OFPRA n'a pas été acceptée non plus.
"Les marins qui étaient arrivés ont manifesté une demande de bénéficier de la protection au titre de l'asile, l'Office français de protection des réfugiés et des apatrides a considéré qu'ils n'avaient pas vocation à. Tout ça se fait sous le contrôle du juge. A l'expiration des différentes procédures judiciaires ils étaient en situation de repartir"
Jérôme Filippini, préfet de La Réunion
Retour volontaire
Les sept autres Sri-lankais étaient arrivés précédemment et faisaient également l'objet d'une obligation de quitter le territoire (OQTF) signalent les autorités. Cinq d'entre eux ont sollicité l'aide au retour volontaire vers le Sri Lanka.
"C'est l'exécution d'une politique de grande attention aux personnes et de respect du droit, et en même temps de fermeté dans la lutte contre l'immigration irrégulière"
Jérôme Filippini, préfet de La Réunion
94 migrants sri-lankais en 2023
94 personnes sont arrivées cette année à La Réunion sur trois bateaux de pêche en provenance du Sri Lanka. Contre 122 personnes (en quatre arrivées) en 2022.
En début d'année 2023, le préfet Jérôme Filippini avait souhaité faire passer un message dissuasif aux prétendants au départ, ainsi qu'aux personnes organisant la filière. "(...) La France souhaite faire comprendre que partir en bateau depuis le Sri Lanka, traverser toute la zone Sud de l’Océan Indien pour venir à La Réunion, c’est à la fois extrêmement dangereux, c’est sans doute coûteux et c’est de façon certaine l’assurance d’être renvoyé dans son pays", avait signalé Jérôme Filippini le 13 janvier dernier.