Les vacances sont terminées. Ce jeudi 17 août marque le retour en classe des 112 720 élèves réunionnais du premier degré, parmi lesquels 41 020 en maternelle et 70 280 en élémentaire.
La réouverture de 654 établissements
Dans le second degré, 58 600 collégiens, 25 490 lycéens et 15 880 lycéens professionnels reprennent en cours, soit 99 970 élèves. Sans oublier les 4 900 étudiants post-bac de lycée. Au total, 217 600 élèves feront leur rentrée, soit près de 2 000 de moins que l’an passé. Au total, 654 établissements scolaires publics et privés de l’île de La Réunion ouvrent à nouveau leurs salles de classe.
La suite de la visite de Gabriel Attal
A La Réunion, cette rentrée scolaire 2023 se fait en présence du ministre de l’Education nationale, Gabriel Attal. Il est arrivé dans l’île, hier, pour deux jours de visite, accompagné de Prisca Thévenot, secrétaire d’Etat chargée de la Jeunesse et du Service national universel.
Dès 8h, ils seront au collège Bourbon de Saint-Denis pour échanger avec les jeunes sur la lutte contre le harcèlement scolaire. Le ministre de l’Education, Gabriel Attal a promis deux décrets sur ce sujet.
Gabriel Attal et Prisca Thévenot rencontreront ensuite des parents d’élèves à l’école Frédéric Joliot Curie, à La Possession. En fin de matinée, ils iront au lycée polyvalent Jean Hinglo au Port pour une présentation des dispositifs d’aide aux lycéens existants. Il y aura aussi des échanges sur l’Education au numérique. Après un déjeuner avec les élèves, il sera question de développement durable, jeudi après-midi, au collège Guy Moquet, à Saint-Benoît.
Prisca Thévenot prendra ensuite la direction de Plateau Caillou avec une rencontre avec des élèves du collège et leurs mentors, des bénévoles de la station SNSM de Saint-Gilles. En fin de journée jeudi, Prisca Thévenot achèvera cette visite officielle avec un groupe de jeunes qui participera au volet jeunesse aux prochains Jeux des Iles à Madagascar.
Des annonces à son arrivée hier
Hier, Gabriel Attal est arrivé à La Réunion vers 9h30 avec 1h30 de retard. Il a raté le rendez vous de pré rentrée des enseignants. Le ministre a tenu directement une conférence de presse à son arrivée pour faire des annonces pour La Réunion depuis le rectorat.
Gabriel Attal a promis la création de 180 postes d’AESH, assistants d’élèves en situation de handicap, pour cette rentrée. Dans l’académie de La Réunion, près de 8 000 jeunes sont scolarisés en situation de handicap à la rentrée 2023, soit 9% de plus que l’an dernier.
Au sujet des professeurs absents, il va débloquer 28 millions d’euros pour des missions supplémentaires de remplacements. Enfin, Gabriel Attal annonce aussi vouloir "valoriser les classes bilingues à La Réunion".
Lutter contre le harcèlement, une priorité
Le ministre fait la lutte contre le harcèlement, une priorité de cette rentrée. Il en sera question ce jeudi lors de la suite de son programme avec des échanges avec des élèves. Ce jeudi, deux décrets doivent être publiés.
Le premier va permettre de faire changer d'établissement les élèves harceleurs et non les victimes, les élèves harcelés.
"Il est révoltant et inacceptable que des élèves aillent à l’école la boule au ventre le matin parce qu’ils y sont harcelés. Inacceptable aussi qu’ils rentrent chez eux le soir la boule au ventre parce qu’ils savent que le harcèlement continue via les réseaux sociaux, a déclaré hier le ministre. C’est une exigence morale absolue de lutter contre le harcèlement scolaire".
Une rencontre avec les syndicats
Hier, Gabriel Attal a achevé sa journée par une visite au lycée professionnel Victor Schoelcher, à Saint-Louis. ministre a réaffirmé la volonté du Gouvernement de tout mettre en œuvre pour lutter contre le décrochage dans les lycées professionnels. "On veut vraiment faire du lycée professionnel une voie d'excellence", a-t-il assuré.
Avant ça, le ministre de l'Education nationale avait reçu les représentants de plusieurs syndicats au rectorat, sauf les membres de la FSU qui ont boycotté la rencontre pour manifester sous les fenêtres du bâtiment. La plupart des syndicats qualifient cette visite « d’opération communication » de la part du ministre.