Assises : le procès en appel de la maison de l'horreur va durer trois jours

Les trois jours d'audience de la cour d'assises de La Réunion, de cette fin de semaine, s'annoncent pénibles. Comme en Février 2015, les jurés vont devoir statuer sur le sort de Daisy Delaplaine et Pascal Poudroux, les "tenanciers" de la maison de l'horreur.
Septembre 2012, Yolande Poudroux se rend à la gendarmerie de la Plaine-des-Cafres pour raconter son calvaire. Ses frères viennent de l'aider à sévader de chez son fils qui l'a séquestrée dans sa case de la rue des Rubis. Depuis deux mois, elle vivait enfermée dans une pièce sombre, ou attachée dans le garage. Sa belle-fille se livrait à des sévices sexuels sur elle et son fils l'a prostituée. 

30 ans de réclusion criminelle en Février 2015

Consternés et incrédules, les gendarmes décident de se rendre immédiatement sur place. Là, ils vont découvrir que le couple retient deux SDF. Les deux hommes, entravés, sont allongés sur un matelat crasseux, posé à même le sol dans un couloir. L'enquête va révéler que le couple retenait ses victimes pour faire main basse sur les maigres économies de la mère et les minimas sociaux des sans domicile fixe. Un tableau auquel, il faut ajouter, la violence, l'humiliation, les sévices...
Lors du premier procès devant la cour d'Assises de La Réunion, Daisy Delaplaine et Pascal Poudroux avaient été condamnés à 30 ans de réclusion criminelle. Sans révélation ou éléments nouveaux, ce second passage devant les assises pourrait se conclure avec le même verdict.