Identifier des projets clés et dégager des priorités pour améliorer les déplacements et anticiper les mobilités de demain. Durant trois mois l'année dernière, de mai à juillet, les Réunionnais ont été consultés pour donner leur avis sur un sujet plus qu'important, leurs déplacements au quotidien dans l'île. Une consultation à l'échelle régionale pour avoir "une vision globale des besoins et des priorités" .
Les résultats de cette consultation ont été restitués ce mardi à la Région. 11 000 contributions, 180 propositions et 5 priorités de retenues.
Regarder le reportage de Réunion La 1ère :
La Réunion régulièrement en coma circulatoire
La Réunion c'est pour commencer la moitié des habitants qui se déplacent en voiture, 475 000 véhicules sont en circulation pour 2,5 millions de déplacements par jour, le réseau routier n'absorbe plus tout ce trafic, ce n'est plus possible dit Huguette Bello "Nou étouffe dessus chemin".
Pour la présidente de la Région, il est aussi envisagé d'autres modes de transports en commun, les Réunionnais eux-mêmes nous disent "qu'ils n'ont plus besoin de route mais de voyager confortablement". Il y a nécessité que les communautés d'agglomération travaillent toutes ensemble pour avoir un réseau de transport qui puisse répondre aux besoins des Réunionnais.
La voiture un modèle dominant mais dépassé
La voiture est un modèle dominant mais dépassé pour 59 % des personnes consultées qui jugent les transports en commun peu attractifs mais avec un fort potentiel.
Et lorsqu'on demande aux personnes leur vision des priorités pour l'avenir, 77% optent pour le train afin de relier plus rapidement les villes entre elles.
"Si aujourd’hui les Réunionnais parlent beaucoup de train, c’est parce qu’ils n'ont pas oublié le tramtrain, le projet de Paul Vergès qui a été, hélas, abandonné en 2010, que l’on comprend aujourd’hui que c’est une erreur monumentale parce que non seulement on a perdu 70 millions d’euros déjà engagés mais il y avait aussi un financement qui n’existe plus".
Jean-Pierre Marchau, vice-président de la Cinor en charge des mobilités
Le vice-président de la CINOR en charge des mobilités rappelle qu'il y avait quand même 500 millions d'euros de financement pour le développement du rail, qui ont disparu et que l’Etat est beaucoup moins généreux aujourd'hui.
Un réseau plus moderne
Parmi les retour des citoyens qui ont participé à la consultation, 62% souhaitent également qu'on modernise et qu'on développe les réseaux existants comme le bus et le téléphérique, et 41% voudraient la création de nouvelles pistes cyclables.
Cette mobilisation des Réunionnaises et des Réunionnais a abouti à une série d'enseignements qui doit alimenter les décisions dit la collectivité régionale, s'engageant à poursuivre le travail collectif avec les partenaires des Etats Généraux des Mobilités.