Grève "contre l'austérité et pour l'augmentation des salaires" : nouvel appel à la mobilisation à La Réunion

Une manifestation de l'intersyndicale dans les rues de Saint-Denis, le 24 octobre 2022.
Ce vendredi 13 octobre, l'intersyndicale appelle à une mobilisation massive dans toute la France, comme dans le reste de l'Europe, "contre l'austérité et pour l'augmentation des salaires". A La Réunion, les organisations invitent les travailleurs à les rejoindre dans les rues de Saint-Denis et de Saint-Pierre pour manifester.

Ce vendredi 13 octobre, outre le "vendredi noir" annoncé par les médecins libéraux, les travailleurs sont invités à répondre à l'appel à la manifestation lancé par l'intersyndicale en France, comme c'est le cas aussi dans le reste de l'Europe.

Il s'agit du premier mouvement social depuis la rentrée et pour les organisations syndicales, l'objectif est de manifester contre l'austérité et les bas salaires et de promouvoir aussi l'égalité femmes-hommes. A La Réunion, deux défilés sont ainsi prévus vendredi matin, dans les rues de Saint-Denis et de Saint-Pierre.

"L'intersyndicale tient bon"

"Il faut que les gens manifestent, estime Eric Marguerite, le secrétaire général de Force Ouvrière Réunion interrogé ce jeudi sur Réunion La 1ère radio. Nous sommes dans un pays démocratique et cette démocratie, il faut la faire vivre, et la faire vivre, c'est aussi manifester".

Pour le cadre de FO Réunion, "l'intersyndicale tient bon", assure-t-il. "Que ce soit en métropole ou ici". Et ce mouvement est une nouvelle occasion pour les organisations de rappeler leur opposition à la réforme des retraites, dont il exige toujours le retrait, alors que les députés de La France insoumise (LFI) espèrent de leurs côtés une abrogation du texte à l'Assemblée nationale, d'ici la fin du mois de novembre.

Regardez cet extrait de l'interview d'Eric Marguerite sur Réunion La 1ère :

Appel à la grève : itw d'Eric Marguerite ©Réunion la 1ère

Pour une revalorisation des pensions et des minimas sociaux

L'intersyndicale espère des négociations à tous les niveaux. Le 28 août dernier, dans un communiqué, celle-ci avait priorisé ses revendications pour le monde du travail : de la hausse des salaires à la revalorisation des pensions et des minimas sociaux.

(Re)voyez l'interview de Jean-Yves Payet, secrétaire général de la CGTR dans le journal de Réunion La 1ère :

Jean-Yves Payet, secrétaire général de la CGTR ©Réunion la 1ère

L'intersydicale péï relaiera également les problèmes spécifiques à La Réunion. "Selon l'INSEE, La Réunion est la région d'Outre-mer la plus mal lotie tous types d'emplois confondus", s'insurge par exemple la CGTR. Le syndicat dit le déplorer "compte tenu de la cherté de la vie à La Réunion par rapport à la France hexagonale".

La FSU plaide aussi pour "réinvestir dans les services publics" ou encore "une association chômage plus protectrice".

Pour Didier Fauchard, président du Medef Réunion, la création d'emploi est une solution :

L’avis du président du MEDEF à la veille de la grève ©Réunion la 1ère

Perturbations dans les écoles

Lors de cette journée de grève, il faudra par ailleurs s'attendre à des perturbations dans plusieurs secteurs. Le fonctionnement de certaines écoles de l'île sera notamment affecté. Les municipalités du Port et de Saint-Pierre invitent par exemple les familles à prendre leurs dispositions.

La ville de Saint-Benoît indique, elle, que le service de la restauration ainsi que la surveillance lors de la pause méridienne seront assurés uniquement pour les enfants dont les enseignants sont présents. Quelques perturbations sont également à prévoir dans les transports.