Faut-il s'inquiéter de l'évolution du nombre de cas de leptospirose observé depuis le début de l'année à la Réunion ? Le 15 mars dernier, l'Agence régionale de santé de La Réunion appelait déjà les Réunionnais à la vigilance face à une épidémie de leptospirose d'une ampleur inédite dans le département avec 99 cas diagnostiqués depuis le début de l'année.
Entre 170 et 180 cas depuis le 1er janvier
Et le nombre de cas a encore explosé depuis, annonce Xavier de Paris, le directeur de la veille et de la sécurité sanitaire à l'ARS. "On doit être aux alentours de 170 à 180 cas diagnostiqués depuis le début de la saison. C'est énorme", indique-t-il.
Une situation qui n'avait encore jamais été observée au cours des dernières années. "On est vraiment sur un énorme pic de leptospirose, ajoute Xavier de Paris. Evidemment, nous prenons cela très au sérieux sachant que c'est une maladie qui tue".
Regardez le reportage de Réunion La 1ère :
Des conditions favorables à la propagation de la maladie
Comment expliquer que le nombre de cas ait presque doublé depuis la mi-mars ? Xavier de Paris estime que les conditions sont favorables à la propagation de la leptospire, la bactérie à l'origine de la maladie.
"La maladie se transmet par les rongeurs. Les bactéries sont émises par leurs déjections, leurs urines et elles se conservent d'autant mieux dans le sol quand il pleut. Et cette année, il a beaucoup plu, explique-t-il. On a donc beaucoup de rongeurs pour disperser ces bactéries qui ont toutes les bonnes conditions pour survivre le plus longtemps possible dans le sol".
Des rats dans une seconde école de Saint-André
Dans ce contexte particulier, l'inquiétude grandit forcément, elle aussi, au sein de la population. C'est le cas par exemple à Saint-André où il a été décidé de prolonger la fermeture de l'école Josée Léger, décidée le 26 avril dernier, suite à une invasion de rats.
De même, des rats ont également été observés à l'école du Docteur Martin par des parents d'élèves, remontés, eux, parce qu'aucune fermeture n'a ensuite été décidée par la mairie dans ce second cas.