Ce mardi est difficile pour l'exécutif de l'île soeur. Un ancien commissaire de police et des prisons est jugé pour l'aide présumée à un trafiquant d'héroïne. Le ministre de l'économie est suspecté d'avoir eu recours à un emploi fictif et au versement de 15 000 roupies à une personne fictive .
Les manifestants sont réunis, comme annoncé, devant le tribunal de Port-Louis pour protester contre les lenteurs judiciaires et faire part de leur souhait qu'éclate la vérité dans les dossiers où apparaissent les noms de personnalités locales.
Ce mardi, le ministre du commerce, Yogida Sawmynaden est à nouveau face aux magistrats qui doivent déterminer s'ils peuvent engager des poursuites contre le représentant de l'Etat. Une plainte a été déposée par Simla Kistnen. Elle accuse son adversaire de l'avoir faussement employé et payé. La veuve de Yogida Sawmynaden estime avoir fourni les preuves suffisantes pour que la justice ouvre des investigations à l'encontre du ministre écrit L'Express de Maurice.
Les avocats, du mis en cause, contestent la procédure engagée. Ils font valoir devant le juge que la démarche de Simla Kistnen est réservée aux forces de l'ordre quand elles souhaitent conserver un suspect en garde à vue afin d'affiner leurs investigations avant de le déférer. Le juge doit trancher. En fonction de sa décision, le ministre devra répondre devant la justice ou non.
Un ancien commissaire de police et des prisons suspectés d'aide à un trafic de drogues
Ce mardi 12 janvier 2021, Mario Nobin, ex-commissaire de police et des prisons est, lui, jugé pour avoir aidé un trafiquant d'héroïne à obtenir un passeport. L'homme avait été interpellé à La Réunion, où, il avait été contraint de décharger son héroïne après une avarie moteur de son hors-bord alors qu'il revenait de Madagascar à Maurice avec sa cargaison de drogue. Il avait d'ailleurs été condamné en 2018 par la justice réunionnaise à 8 ans de prison.
Fin 2020, cette affaire avait pris un nouvel essor avec l'audition de Mario Nobin. Il répond, aujourd'hui, d'utilisation des moyens de l'Etat pour son compte personnel ou pour un tiers ( "public official using his office for gratification for himself or another person"). Il comparait libre, mais il avait dû s'acquitter en décembre 2020 d'une caution de 75 000 roupies mauriciennes (1 557 €) et d'une reconnaissance de dette de 2 millions de roupies mauriciennes (41 529 €) comme le précise Le Mauricien.