Qu’en pensent les électeurs ? Suite aux révélations de Médiapart dénonçant un bourrage d'urne lors des élections européennes dans un bureau de vote de Saint-Pierre, les réactions sont nombreuses. Deux personnes sont en garde à vue, une enquête est ouverte.
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"Est-ce vrai ou non ?", s’interroge un habitant de Saint-Pierre. "Laissons l’enquête se faire", estime un autre. Si certains ne se disent "pas étonnés", d’autres y voient "une trahison politique". Entre doutes et surprises, les avis sont partagés ce jeudi matin dans les rues de Saint-Pierre.
Suite aux révélations de Médiapart, les réactions sont nombreuses. Hier déjà, l'ambiance était tendue dans les locaux de la mairie où les employés municipaux s'interrogent sur la supposée fraude électorale et ses conséquences. Mardi dernier, le site d’informations Médiapart a publié un article dénonçant un bourrage d'urne, lors des élections européennes de mai dernier, dans un bureau de vote de la commune à Bois d’Olive.
Regardez le reportage de Réunion La 1ère :
Selon nos informations, ces deux personnes interrogées par la police sont des proches du maire "Les Républicains" de Saint-Pierre, Michel Fontaine. Il s’agirait des deux hommes présents sur la vidéo révélée par Mediapart : un assesseur et le président de ce bureau de vote de Bois d’Olive. L’un des deux hommes en garde à vue aurait avoué avoir commis une erreur lors de ces élections.
"J’ai demandé à ce que la garde à vue soit levée hier soir, pour que cette personne puisse rentrer chez elle se reposer. Cela avait été le cas pour Nicolas Sarkozy qui en avait bénéficié dans ce genre d’affaire. Mais ce droit fondamental leur a été refusé", remarque maître Frédéric Hoarau, l’avocat d’un des deux hommes entendus. Pour ce type délit, le Code de Procédure Pénal prévoit 15 000 euros d'amende et un an d'emprisonnement.
"L’opération avait pour but de favoriser les votes en faveur de la liste "Les Républicains" aux européennes", écrit le site d’informations qui estime que l’opération aurait eu lieu au détriment des partis du Rassemblement national, de La France Insoumise et de La République en Marche.
Dans un court communiqué transmis mercredi, le maire de Saint-Pierre, Michel Fontaine a condamné les "agissements individuels et isolés dans le cadre des dernières élections européennes". Ces révélations interviennent à six mois des élections municipales.
Suite aux révélations de Médiapart, les réactions sont nombreuses. Hier déjà, l'ambiance était tendue dans les locaux de la mairie où les employés municipaux s'interrogent sur la supposée fraude électorale et ses conséquences. Mardi dernier, le site d’informations Médiapart a publié un article dénonçant un bourrage d'urne, lors des élections européennes de mai dernier, dans un bureau de vote de la commune à Bois d’Olive.
Regardez le reportage de Réunion La 1ère :
Gardes à vue prolongées
Suite à ces révélations, le parquet du Tribunal de Grande Instance de Saint-Pierre a ouvert une enquête. Elle a été confiée à la brigade de sûreté départementale de Saint-Pierre. Deux personnes ont été placées en garde à vue, mercredi. Leurs gardes à vue ont été prolongées cet après-midi.Selon nos informations, ces deux personnes interrogées par la police sont des proches du maire "Les Républicains" de Saint-Pierre, Michel Fontaine. Il s’agirait des deux hommes présents sur la vidéo révélée par Mediapart : un assesseur et le président de ce bureau de vote de Bois d’Olive. L’un des deux hommes en garde à vue aurait avoué avoir commis une erreur lors de ces élections.
"J’ai demandé à ce que la garde à vue soit levée hier soir, pour que cette personne puisse rentrer chez elle se reposer. Cela avait été le cas pour Nicolas Sarkozy qui en avait bénéficié dans ce genre d’affaire. Mais ce droit fondamental leur a été refusé", remarque maître Frédéric Hoarau, l’avocat d’un des deux hommes entendus. Pour ce type délit, le Code de Procédure Pénal prévoit 15 000 euros d'amende et un an d'emprisonnement.
Michel Fontaine réagit
Interrogé sur Réunion La1ère, Antton Rouget, l'un des journalistes ayant participé à l'enquête pour le site internet d'investigations, Médiapart, a déjà expliqué être en possession de plusieurs vidéos et témoignages "de deux hommes proches de Michel Fontaine, eux-mêmes sympathisants du parti Les Républicains, qui ont décidé de rééquilibrer les bulletins parce que les électeurs avaient mal voté"."L’opération avait pour but de favoriser les votes en faveur de la liste "Les Républicains" aux européennes", écrit le site d’informations qui estime que l’opération aurait eu lieu au détriment des partis du Rassemblement national, de La France Insoumise et de La République en Marche.
Dans un court communiqué transmis mercredi, le maire de Saint-Pierre, Michel Fontaine a condamné les "agissements individuels et isolés dans le cadre des dernières élections européennes". Ces révélations interviennent à six mois des élections municipales.