Sursis et suivi strict pour les détenteurs d'images pédopornographiques

(Photo d'illustration)
Les premières sanctions sont tombées ce mercredi 10 novembre pour dix des 17 Réunionnais interpellés lundi pour détention et diffusion d'images pédopornographiques. La plupart écopent de sursis avec des suivis socio-judiciaires stricts.

Un peu plus de 48 heures après la vague d'interpellations visant des détenteurs de fichiers pédopornographiques à La Réunion, les sanctions ont commencé à tomber ce mercredi 10 novembre.

Dix comparutions immédiates

Dix des 16 suspects ayant fait l'objet de poursuites ont en effet été présentés devant un tribunal correctionnel statuant selon la procédure de comparution immédiate.

La 17e personne interpellée n'avait pu être incriminée, tandis qu'un des prévenus sudistes qui devait passer en comparution immédiate a vu son procès différé pour réalisation d'une expertise psychiatrique. Les cinq autres mis en cause, placés sous contrôle judiciaire, seront jugés courant mars 2022.

 

Injonctions de soins et inscriptions FIJAIS

La plupart étant inconnus de la justice, les prévenus condamnés ce mercredi ont écopé de peines de prison allant de 12 à 30 mois assorties du sursis probatoire pour des durées de deux à deux trois ans, comportant notamment injonctions de soins et interdiction d'exercer une activité en contact avec des mineurs.

Tous ont été inscrits au fichier judiciaire des auteurs d'infractions sexuelles (FIJAIS), et leur matériel informatique a été confisqué en vue d'une réaffectation au bénéfice des services d'enquête.  

 

Un éducateur spécialisé parmi les condamnés

A noter le cas de ce Bénédictin de 38 ans, éducateur spécialisé, pour lequel le parquet avait requis de la prison ferme alors qu'il avait par ailleurs tenté d'entrer en contact avec des mineures sur internet.

Les audiences auront permis de voir les profils assez divers de ces hommes âgés de 21 à 53 ans, vivant parfois seuls, parfois en famille, mais ayant une vie sociale plutôt restreinte en comparaison à leur activité, souvent frénétique, sur les plateformes de téléchargement. Au point de parler "d'addiction" à ces images pourtant qualifiées "d'insoutenables" par les enquêteurs.

Beaucoup ont d'ailleurs exprimé une forme de "soulagement" à travers leur arrestation, a noté la procureure de Saint-Pierre Caroline Calbo.