Une Réunionnaise sur trois en situation de précarité : des pistes pour s’en sortir

Une Réunionnaise sur trois en situation de précarité : des pistes pour s’en sortir
Les Réunionnaises sont plus éloignées de l’emploi ou exposées à des emplois précaires et peu rémunérateurs, d’après un rapport publié par la fondation Abbé Pierre en 2023. D’ailleurs, 36 % des femmes sont frappées par la précarité, selon l’INSEE. À la veille de la journée internationale des droits des femmes, le travail d’une coach personnelle est mis en lumière.

À La Réunion, 98% des familles monoparentales sont des femmes, selon les chiffres de la Fondation Abbé Pierre. 1 femme sur 4 âgée de 25 à 54 ans est cheffe de famille monoparentale, contre seulement 4% des hommes. Les femmes sont plus exposées à la précarité économique et sociale.

C’est dans ce sens qu’Elvine Boka, coach personnelle, propose ses services aux femmes qui souhaitent devenir libres financièrement. 

Regardez le reportage de Réunion La 1ère :

Journée internationale des droits des femmes : une coach partage ses conseils pour gérer son budget et créer son entreprise

Les femmes réunionnaises, un public précaire

D’après un rapport publié par la Fondation Abbé Pierre sur le mal-logement et la pauvreté, la situation des femmes réunionnaises est alarmante. Inflation et logement, la vie coûte cher et plonge de nombreux ménages dans la pauvreté.

Seules 42% des femmes en âge de travailler occupent un emploi en 2017, et 28% des femmes travaillent à temps partiel. 1 demande d’hébergement d’urgence sur 3 au 115 concerne des femmes seules avec enfants en 2021.

Le logement, dépense contrainte et essentielle dans le budget de consommation, dont le coût subit une hausse continue, est un poste de dépense majeur des ménages.

Encourager les femmes à entreprendre

Pour tenter d’aider les femmes en situation de précarité, depuis janvier 2021, Elvine Boka propose des séances de coaching personnalisé. Elle aide les femmes à gérer leur budget et à créer leur entreprise.

D’ailleurs, selon l'INSEE, la part des femmes cheffes d'entreprises sur l'île est passée de 32% à 37% entre 2010 et 2018.

J’ai vécu la précarité financière. Je suis née d’une maman célibataire et adolescente qui s’est battue pour moi. Aujourd’hui, je veux donner l’opportunité aux femmes qui sont dans des situations fragiles financièrement de s’en sortir, de leur prouver qu’il y a des solutions.

Elvine Boka, coach personnelle

En février 2023, une convention de partenariat de deux ans avait été signée entre la préfecture, la Région, le Département et des acteurs économiques réunionnais. Elle visait à mettre en œuvre un Plan d'Actions régional en faveur de l'entrepreneuriat féminin (PAREF) dans l’île.

De plus en plus de femmes entrepreneuses à La Réunion

Sur notre île, 11 000 femmes travaillent à leur compte. En 2018, 37% des entrepreneurs sont des femmes, "soit un niveau proche de la moyenne nationale", précise l’INSEE, qui est de 38%.

L’entrepreneuriat féminin reste fortement concentré dans les domaines du commerce, de la santé et des services aux ménages, détaille l’Institut. "Les professions libérales sont nombreuses", avec 43% de femmes, contre 25% d’hommes.

Une coach pour la journée internationale des droits des femmes

La jeune femme donne tous les conseils financiers qu’elle aurait aimé avoir plus jeune dans son parcours. “J’ai créé les coachings et les accompagnements via la Success Mom Academy”, explique-t-elle. Les rendez-vous sont en visio. À chaque séance, les femmes coachées ont des objectifs à atteindre.

Laurie Técher, une mère célibataire de 32 ans, suit attentivement les conseils d’Elvine Boka. Plusieurs thèmes sont abordés et creusés, notamment la gestion du budget et l’entrepreneuriat.

“Ça m’a permis de mettre la main aussi sur mes croyances limitantes. Il y a le poids de la famille, du rapport à l’argent”, confie la jeune femme, qui constate que les séances de coaching lui ont fait du bien.

À l’occasion de la journée des droits des femmes, 30 coachings sont offerts.

Un appel à la grève le 8 mars

Pour rappel, un appel à la grève est lancé le 8 mars, journée internationale des droits des femmes.

Le rendez-vous est donné devant le kiosque Arlanda, au Barachois. En tête des revendications, l’inégalité de traitement dans le monde du travail.