Elections territoriales : analyse de la défaite de Cap sur l'Avenir

Cap sur l’Avenir a récolté 1466 voix au second tour (38,13% des suffrages).
Annick Girardin, tête de liste de Cap sur l'Avenir et ministre qui bat les records de longévité sous la Vème république, n'a pas réussi à inverser la tendance lors du second tour des élections territoriales.

Alors qu'au premier tour, environ 300 voix séparaient Archipel Demain de Cap sur l’Avenir, ce sont plus de 500 voix de différence entre les deux mouvements au second tour. La participation plus élevée, dimanche dernier, n’aura pas servi Annick Girardin.

Un mécontentement la politique nationale ?

Alors comment expliquer un aussi large écart de voix ? Cela peut être davantage dû à la campagne qu'au programme des candidats. Annick Girardin, ministre du gouvernement Castex, pourrait payer la politique nationale… En effet, certains ont pu se sentir trahis par cette femme de gauche deux fois ministre du président Emmanuel Macron.

L’épisode du jet de goémon sur le député LREM, Stéphane Claireaux, en janvier a peut être aussi eu des conséquences sur les votes, même si toute la classe politique a fermement condamné cette agression.

Des maladresses pendant la campagne ?

Pendant cette campagne, Annick Girardin a également mis longtemps à se positionner. Le programme du mouvement est sorti plus tard que celui des deux autres et la liste n’a été déposée que deux jours avant la date limite. Le tête de liste a aussi choisi d’envoyer deux colistiers dans des rendez-vous mediatiques. On peut se demander si cela constitue une bonne stratégie quand on sait que ces derniers n’ont pas son expérience ni politique ni médiatique.

Il y aussi eu cette fameuse visite nocturne à la maison de retraite durant la campagne de l'entre-deux-tours, où Annick Girardin a reconnu elle-même une maladresse. Si les intentions de la ministre étaient bonnes (désireuse de se rendre compte de l’état de vétusté du bâtiment), cette visite nocturne a pu choquer certains à l'heure où les familles ne peuvent pas rendre visite aux résidents. 

©saintpierreetmiquelon