Après plusieurs mois de confinement et une quatorzaine stricte, qu’ils soient à Paris ou à Saint-Pierre, les jeunes de l’archipel retrouvent leurs proches dans des conditions particulières. Témoignages.
L’arrivée des étudiants pour l’été dans l’archipel est un moment bien particulier. Il sonne le début d’une saison estivale et redynamise, à sa façon, les rues d’un centre-ville encore légèrement endormi par la rude saison hivernale. Mais cette année, ce retour n’a pas la même saveur. Peut-être encore plus attendu que les autres, il marque la fin d’une longue période de confinement. Cette année, ils sont plus de 280 boursiers réalisant leurs études supérieures hors de l'archipel, répartis majoritairement en France métropolitaine ou au Canada.
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Sur la base du volontariat, plusieurs ont pris la décision de rentrer. Tous ce sont ainsi engagés à réaliser une quatorzaine stricte et se sont soumis à des tests de dépistage à la Covid-19. Pour les étudiants venant du Québec, l’isolement s’est déroulé à l’hôtel Robert de Saint-Pierre. Pour ceux dans l’Hexagone, deux semaines à l’hôtel BnB en région parisienne ont été organisées. Jeudi 27 mai, les premiers jeunes confinés à Saint-Pierre ont été autorisés à sortir. Le groupe de 75 Saint-Pierrais et Miquelonnais à Roissy est attendu ce samedi 30 mai.
Témoins de toute cette période, les parents sont impatients de retrouver leurs enfants. « On a plusieurs choses à fêter dans la famille cet été, donc on a hâte que notre fils rentre », s’enthousiasme Jerry Arrossaména. Son fils Luc est étudiant en échange en Angleterre. Le retour dans le territoire s’est organisé ensemble et à distance : « Ça a été d’abord toute une discussion, assez difficile, pour qu’il puisse rentrer en France métropolitaine et qu’il aille se confiner chez son frère en Vendée. Depuis, la question c’était de savoir s'il allait pouvoir revenir ou pas à Saint-Pierre. »
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Pour Rachel Robert, mère de quatre enfants, c’était du cas par cas : « J’étais à distance et j’essayais d’avoir les infos des uns et des autres, tout en étant utile dans la mesure du possible. Une de mes filles était à Madrid. Plusieurs décisions ont dû être prises. On a eu des moments de stress quand même. Mais elle était en sécurité ! Avec elle, j’ai relu le protocole de confinement pour la quatorzaine à Roissy. C’était surtout pour savoir si elle pouvait en bénéficier, vu qu’elle est étudiante étrangère. »
Avec une fille à Rimouski au Québec et une autre à Paris, Christine Cormier a jonglé entre le retour de ses deux enfants : « Pour ma fille à Rimouski, c’était surtout un problème d’organisation pour lui permettre de rejoindre Montréal, sachant que toutes les frontières au Québec étaient fermées. On a finalement réussi à lui trouver un vol avant son retour pour Saint-Pierre. »
« L’élément déterminant ça a été son travail dès son arrivée. » Pour Jerry Arrossaména, tout s'est confimé à ce moment précis : « Il rentre deux mois et demi environ et il travaille tout le long. C’est une réelle motivation. Même si on a des aides, toute cette période de crise pèse sur le budget de tout le monde. Et il a envie d’être un peu autonome pour certaines choses. Ces deux mois et demi de travail sont non négligeables. »
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Une motivation également partagée par Christine Cormier pour sa fille Clémence : « Elle avait envie de rentrer mais la quatorzaine stricte à Roissy après deux mois confinée toute seule dans son appartement à Paris, c’était un peu un frein. Mais on l’a reconvaincue parce qu’elle avait un travail cet été. »
« À partir du moment que la quatorzaine est respectée de façon stricte et que les tests sont faits, ils ne sont pas plus dangereux que d’autres. » Sous conditions d'avoir des mesures de sécurité, le retour des enfants de Christine Cormier était une évidence et une décision qui leur revenait. La peur du virus n’était pas dans l’équation : « On va reprendre une vie normale autant que possible. Mais c'est certain que ça sort de sa zone de confort toute cette période. » Face à cette période, l’arrivée de ses filles est un peu différente cette année. « Elles seront peut être un peu plus fragiles psychologiquement et auront besoin d’être encore plus entourées. Elles ont quand même vécu une période de confinement assez sévère. On leur réservera une attention particulière », se réjouit cette mère de famille.
« On sait que Luc a été sérieux en confinement. C’est prenant sur le moral et le physique, c’est un peu difficile à tenir », estime Jerry Arrossaména. Pour marquer la fin du confinement de son fils, quelques activités sont déjà programmées : « On va prévoir plusieurs sorties à la montagne et à Langlade, ce qui fera plaisir à tout le monde. On avisera bien sûr si les évènements évoluent mais pour le moment je ne me fais pas plus de souci que ça. Je reste vigilant, je fais attention mais je ne vais pas tomber dans la psychose. »
Rachel Robert espère quant à elle fêter l’anniversaire de sa fille ce dimanche, après son arrivée prévue samedi. « On est dans l’attente, mais c’est évident que l’accueil sera différent cette année. C’est vrai que ce n’était pas facile mais ça redonnera de la saveur aux choses. »
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Sur la base du volontariat, plusieurs ont pris la décision de rentrer. Tous ce sont ainsi engagés à réaliser une quatorzaine stricte et se sont soumis à des tests de dépistage à la Covid-19. Pour les étudiants venant du Québec, l’isolement s’est déroulé à l’hôtel Robert de Saint-Pierre. Pour ceux dans l’Hexagone, deux semaines à l’hôtel BnB en région parisienne ont été organisées. Jeudi 27 mai, les premiers jeunes confinés à Saint-Pierre ont été autorisés à sortir. Le groupe de 75 Saint-Pierrais et Miquelonnais à Roissy est attendu ce samedi 30 mai.
S’organiser ensemble et à distance
Témoins de toute cette période, les parents sont impatients de retrouver leurs enfants. « On a plusieurs choses à fêter dans la famille cet été, donc on a hâte que notre fils rentre », s’enthousiasme Jerry Arrossaména. Son fils Luc est étudiant en échange en Angleterre. Le retour dans le territoire s’est organisé ensemble et à distance : « Ça a été d’abord toute une discussion, assez difficile, pour qu’il puisse rentrer en France métropolitaine et qu’il aille se confiner chez son frère en Vendée. Depuis, la question c’était de savoir s'il allait pouvoir revenir ou pas à Saint-Pierre. »
À lire aussi > 28 étudiants en quarantaine à l'hôtel à Saint-Pierre sont sortis
Pour Rachel Robert, mère de quatre enfants, c’était du cas par cas : « J’étais à distance et j’essayais d’avoir les infos des uns et des autres, tout en étant utile dans la mesure du possible. Une de mes filles était à Madrid. Plusieurs décisions ont dû être prises. On a eu des moments de stress quand même. Mais elle était en sécurité ! Avec elle, j’ai relu le protocole de confinement pour la quatorzaine à Roissy. C’était surtout pour savoir si elle pouvait en bénéficier, vu qu’elle est étudiante étrangère. »
Avec une fille à Rimouski au Québec et une autre à Paris, Christine Cormier a jonglé entre le retour de ses deux enfants : « Pour ma fille à Rimouski, c’était surtout un problème d’organisation pour lui permettre de rejoindre Montréal, sachant que toutes les frontières au Québec étaient fermées. On a finalement réussi à lui trouver un vol avant son retour pour Saint-Pierre. »
Les emplois saisonniers : une motivation supplémentaire pour rentrer
« L’élément déterminant ça a été son travail dès son arrivée. » Pour Jerry Arrossaména, tout s'est confimé à ce moment précis : « Il rentre deux mois et demi environ et il travaille tout le long. C’est une réelle motivation. Même si on a des aides, toute cette période de crise pèse sur le budget de tout le monde. Et il a envie d’être un peu autonome pour certaines choses. Ces deux mois et demi de travail sont non négligeables. »
À lire aussi > Le nombre de vols directs Paris - Saint-Pierre revu à la baisse pour l'été 2020
Une motivation également partagée par Christine Cormier pour sa fille Clémence : « Elle avait envie de rentrer mais la quatorzaine stricte à Roissy après deux mois confinée toute seule dans son appartement à Paris, c’était un peu un frein. Mais on l’a reconvaincue parce qu’elle avait un travail cet été. »
Des familles rassurées et un accueil particulier
« À partir du moment que la quatorzaine est respectée de façon stricte et que les tests sont faits, ils ne sont pas plus dangereux que d’autres. » Sous conditions d'avoir des mesures de sécurité, le retour des enfants de Christine Cormier était une évidence et une décision qui leur revenait. La peur du virus n’était pas dans l’équation : « On va reprendre une vie normale autant que possible. Mais c'est certain que ça sort de sa zone de confort toute cette période. » Face à cette période, l’arrivée de ses filles est un peu différente cette année. « Elles seront peut être un peu plus fragiles psychologiquement et auront besoin d’être encore plus entourées. Elles ont quand même vécu une période de confinement assez sévère. On leur réservera une attention particulière », se réjouit cette mère de famille.
« On sait que Luc a été sérieux en confinement. C’est prenant sur le moral et le physique, c’est un peu difficile à tenir », estime Jerry Arrossaména. Pour marquer la fin du confinement de son fils, quelques activités sont déjà programmées : « On va prévoir plusieurs sorties à la montagne et à Langlade, ce qui fera plaisir à tout le monde. On avisera bien sûr si les évènements évoluent mais pour le moment je ne me fais pas plus de souci que ça. Je reste vigilant, je fais attention mais je ne vais pas tomber dans la psychose. »
Rachel Robert espère quant à elle fêter l’anniversaire de sa fille ce dimanche, après son arrivée prévue samedi. « On est dans l’attente, mais c’est évident que l’accueil sera différent cette année. C’est vrai que ce n’était pas facile mais ça redonnera de la saveur aux choses. »