À Saint-Pierre et Miquelon, les affinités politiques s’expriment avant tout autour des problématiques locales. Lors des élections parlementaires, territoriales et municipales, trois mouvements s’affrontent depuis plusieurs années : Archipel Demain, Cap sur L’Avenir et Ensemble pour construire.
Cap sur l'Avenir a remporté les dernières élections municipales à Saint-Pierre avec en tête de liste Yannick Cambray. Patrick Lebailly, représentant d'Ensemble pour construire, s'inscrit dans l'opposition.
Archipel Demain détient la présidence du Conseil Territorial avec à sa tête Bernard Briand. Parmi les 19 conseillers, 4 font partie de l'opposition (Cap sur l'Avenir). Parmi eux, le maire de Miquelon Franck Detcheverry.
Des partis nationaux dans le paysage politique
Cependant, à l’occasion des dernières élections, des partis nationaux ou affiliés se sont distingués sur l’échiquier politique de l’archipel. C'est le cas du Rassemblement National.
Lors de la dernière élection présidentielle, le parti obtient la majorité au second tour avec un peu plus de la majorité des suffrages exprimés. Depuis ce scrutin, l’extrême droite n’est plus intervenue ni sur le plan électoral, ni dans les débats publics.
Selon le site du Rassemblement national, Roger Rode est toujours le délégué départemental du parti.
Deux représentations locales de la gauche nationale dans l'archipel
Autre affiliation à un parti national : le groupe d’Action locale de l’Union populaire, relais dans le territoire du parti de La France Insoumise. Porté par l’obtention d’une forte majorité lors du premier tour de la dernière présidentielle, Olivier Gaston, tête de file du groupe, se présente aux législatives 2022. Il perd finalement à 19 voix près derrière Stéphane Lenormand.
Depuis, c’est sur le terrain du débat et notamment autour du projet de réforme des retraites que cette partie de la gauche s’est illustrée, en s’inscrivant comme l’une des oppositions locales à cette réforme. Pour cette rentrée politique, Olivier Gaston reste à la représentation du groupe. Contacté, il confirme la tenue prochaine d’une réunion pour rassembler les sympathisants.
La gauche à Saint-Pierre et Miquelon dispose localement d’un deuxième relais plus discret, voire inexistant depuis 2019. Fréderic Beaumont, alors secrétaire de la section locale du Parti Socialiste, essuyait une défaite dans la course pour l’obtention du poste au Conseil Economique Social et Environnemental. La section locale n’apparait plus sur le site du parti socialiste.
Elections sénatoriales le 24 septembre
Parmi les mouvances politiques locales, Cap sur l’Avenir (présidé par Annick Girardin) et Ensemble pour Construire (présidé par Karine Claireaux) complètent le centre gauche et la gauche de l’éventail politique de Saint-Pierre et Miquelon. Le premier est soutenu par le groupe Renaissance de la majorité présidentielle. Pour l’heure, ces deux mouvements habitués des rendez-vous politiques n’ont pas encore annoncé de candidats pour les sénatoriales du 24 septembre prochain.
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Seule candidate pour l’instant en lice, celle d’Archipel Demain. Jacqueline André Cormier, se présente pour maintenir son mouvement à la représentation sénatoriale du territoire et tenter de succéder à Stéphane Artano.
Le prochain suffrage direct aura lieu le 9 juin 2024 à l'occasion de l'élection des députés européens.