Ferries, étudiants, vols directs : Stéphane Lenormand s'exprime au premier jour du déconfinement

Le président de la collectivité territoriale était l'invité du journal télévisé ce lundi 27 avril. Stéphane Lenormand s'est exprimé sur le déconfinement progressif, le rapatriement des étudiants, les vols directs ou encore la relance économique.
"C'était attendu, indispensable". En ce 27 avril, premier jour de la mise en place du déconfinement progressif à Saint-Pierre et Miquelon, le président de la collectivité territoriale, invité du journal télévisé de Saint-Pierre et Miquelon la 1ère, a tout d'abord réagi sur cette reprise partielle des activités. Pour Stéphane Lenormand, si le confinement a permis d'éviter une "contamination" du territoire, il "faut retrouver des relations économiques, des relations sociales, des relations humaines (...) c’était indispensable de passer sur le territoire [à un déconfinement NDLR] de manière anticipée de par notre situation".

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Faisant référence à l'arrêté préfectoral qui précise les dispositions de ce déconfinement individuel dans l'archipel, Stéphane Lenormand a rappelé que les structures de la collectivité accueillant du public, comme la piscine ou encore le cinéma du centre culturel et sportif, resteront fermées jusqu'au 11 mai, date à laquelle "la situation sera réévaluée"
 

Les rotations des ferries 


Ces dernières semaines, les liaisons inter-îles n'avaient lieu que les mardis. Une première rotation est prévue le 7 mai "pour rapatrier notamment les étudiants de Miquelon qui seront venus le mardi pour effectuer leur rentrée, précise Stéphane Lenormand. Ensuite le Jeune France et les ferries vont monter progressivement en puissance, à partir du 8 mai".

Des trajets pour lesquels le nombre maximum de passagers sera réduit : "94 personnes sur les ferries et 60 sur le Jeune France". En revanche, en ce qui concerne les liaisons avec Fortune, le gouvernement canadien ayant fermé ses frontières jusqu'au 30 juin, elles sont de fait suspendues jusque cette date. "Pour la suite, la situation et les évolutions nous permettront de nous ajuster", précise Stéphane Lenormand. 
 

Les vols directs


Même s'il "partage en partie" les "inquiétudes soulevées par les trois signataires" du courrier adressé au Premier ministre récemment demandant la suppression des vols directs entre Paris et Saint-Pierre cet été, "on a estimé au niveau de la collectivité qu’il est trop tôt pour se positionner", explique le président du conseil territorial, avant d'ajouter : "fin mai, nous pourrons prendre sereinement une position sur ces vols directs" qui pourraient permettre "d’amoindrir l’impact économique" de la pandémie sur le territoire, estime-t-il. 

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Le rapatriement des étudiants


Stéphane Lernormand, qui précise s'être entretenu à ce sujet avec la ministe des Outre-mer, explique qu'une solution se dessine pour les étudiants de métropole avec un confinement strict qui serait organisé "sur le sol parisien notamment". L'objectif est de préserver les étudiants et la sécurité sanitaire du territoire. Par ailleurs, le président du conseil territorial explique travailler en parallèle avec le préfet sur la situation des étudiants au Canada.

"Je pense qu'avant le 10 mai, les scénarios vont pouvoir se décliner. L’objectif est de les faire revenir le plus rapidement possible sur ce territoire", précise-t-il.
 
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L'impact sur le secteur du tourisme


Les déclinaisons des mesures annoncées par le gouvernement pour soutenir les petites et moyennes entreprises de ce secteur fortement impacté par la crise du coronavirus "seront transposées sur le territoire", a déclaré Stéphane Lenormand au cours de cet entretien. "C’est un axe fort de la collectivité donc on va veiller à ce que tout ce qui sera décidé au niveau national puisse être appliqué ici dans les meilleures conditions", avant d'ajouter "la collectivité réfléchit aussi à un dispositif d’aides spécifiques pour ce secteur qui est essentiel pour le développement du territoire".
 

Les finances de la collectivité


Concernant les conséquences économiques de la pandémie, le président du conseil territorial estime que la perte pour la collectivité est "d’à peu près trois à quatre millions en 2020 voire peut-être 4 à 5 millions en 2021 donc l’essentiel c’est de faire en sorte que le maximum de commande publique, d’activité, puisse être générées pour diminuer cet impact".

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Par ailleurs, une "réduction drastique" des dépenses devrait également être opérée pour se recentrer "sur les compétences essentielles de la collectivité et sur le soutien à l’économie".
 
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