Avant de reconstruire, en Nouvelle-Calédonie, il faut d’abord démolir les bâtiments ravagés et incendiés, lors des émeutes du mois de mai dernier. Et le chantier est considérable. Plus de 700 entreprises, doivent faire appel à des sociétés spécialisées dans la démolition.
Critères et diagnostics
Leur mission : traiter les décombres et notamment les déchets toxiques. Mais depuis le début des travaux de nettoyage, la fédération calédonienne du bâtiment et des travaux publics pointe l’explosion de pratiques irresponsables. Ses membres rappellent qu’une charte de démolition responsable encadre les pratiques, pour protéger le territoire. “La fédération a signé la charte de démolition éco-responsable, dans laquelle les entreprises qui l’ont signées, s’engagent à respecter certains critères. Notamment un volet déclaratif administratif, avant de démarrer le chantier de démolition. Et des déclarations, pour estimer le volume de déchets à traiter et leur catégorie”, détaille Benoit Meunier, président de la fédération.
Pour l’heure, les travaux ont débuté au sein d’une centaine d’entreprises locales. “Il faut d’abord faire un premier diagnostic, pour savoir s’il y a de l’amiante et décontaminer le bâtiment, selon des procédures strictes. Pour tout ce qui est cendre, lorsqu’il y a eu un incendie ou des matériaux pollués, il faut les traiter spécialement. Ces déchets dangereux ne sont pas traités localement, mais ils sont conditionnés et exportés, ensuite, en Nouvelle-Zélande par exemple. Tout cela a un coût”, révèle Benoit Meunier. Le coût est estimé selon la taille du bâtiment et du volume de déchets dangereux à traiter.
Notez que le traitement des déchets classiques coûte en moyenne, 40 000 francs la tonne.