Au quartier Taupinière aux Diamant, l'association le Rocher, s'est dotée de caméra de surveillance équipée d'alarme. C'est le lieu choisi pour cette rencontre à l'initiative du comité des pêches de Martinique.
Ainsi, une délégation composée de membres de l'État (sous-préfet, directeur de la mer, service maritime) mais aussi des associations de marins-pêcheurs de Petite Anses aux Anses d'Arlets et Taupinière au Diamant ont échangé autour des vols récurrents qui impactent la profession.
Faire un état des lieux, dégager des pistes et donner des consignes telles que le dépôt de plainte était au centre des débats.
Cette visite fait suite à des rencontres qui se sont tenues auprès du préfet, du commandant de la gendarmerie de Martinique pour trouver des solutions à l'initiative des marins-pêcheurs concernant des vols de moteurs. En mer, nous avons un certain nombre de mesures qui concernent la gendarmerie. Nous aurons également de nouveaux outils. Mais sur la partie terrestre, sur site, nous avons un certain nombre de choses à faire : concernant l'amarrage des bateaux, des mesures en termes d'éclairage pour dissuader, ou encore de vidéosurveillance. Et enfin des mesures qui concernent les marins-pêcheurs qui peuvent se doter de traqueurs pour suivre le moteur ou le bateau volé.
Bastien Mérot, sous-préfet du Marin
Plusieurs pistes ont été proposées aux professionnels comme les plaintes en anonyme. Suite à l'ouverture d'une information judiciaire par le parquet de Fort-de-France, cinq moteurs ont été retrouvés en Martinique avec l'espoir de remonter la piste des voleurs.
26 plaintes ont été déposées depuis deux ans et deux mois. Il y a eu 30 moteurs volés sur le territoire. Nous sommes marins-pêcheurs, il y a des enquêteurs et le travail se fait. Il a fallu se réunir en préfecture avec le sous-préfet et le colonel de la gendarmerie, nous avons trouvé des solutions. Nous sommes entre deux îles étrangères et nous retrouvons même des yoles à Saint-Vincent et là, la plainte française ne sert à rien pour récupérer notre embarcation. Il fallait avoir un attaché diplomatique et comme a dit le sous-préfet il y aura d'autres moyens. Je pense que cela portera ses fruits dès fin 2024, voire début 2025.
Jean-Michel Cotrebil, président du comité des pêches
Depuis plusieurs années, les professionnels font face à des vols récurrents de moteurs ou encore de bateaux. Le travail commence pour tenter d'éradiquer ce phénomène.
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