Un bus Tanéo quasi vide, à une heure de pointe. Depuis début octobre et la hausse de 66% des tarifs, beaucoup moins de Calédoniens prennent le bus. Anastasia est boursière et étudiante à l’université. Le transport représente une partie importante de son budget. “C’est 500 francs jusqu’à l’université et 500 pour le retour. Ça me fait 1 000 francs à la journée. Dès que la bourse tombe, je remplis 20 000 francs sur ma carte de bus et si entre temps j’ai besoin d’argent, je me fais aider par ma grand-mère”, explique la jeune femme.
"Tous les jours, l'assistante sociale reçoit des étudiants pour les aider"
D’autres, choisissent le covoiturage ou marchent, pour rallier l’université. Et certains, ne pouvant se déplacer utilisent d’autres moyens. “C’est pour cela qu’il y a toujours la Visio-conférence en place, que les professeurs nous mettent à disposition, au cas où”, raconte une autre élève.
À la maison de l’étudiant, le constat est clair : la demande d’aide aux transports pour les étudiants a explosé ces dernières semaines. “Un étudiant avant qui était âgé de moins de 25 ans payait 4 500 francs par mois pour les transports. Le plus vieux 8 900. Et là, on en est à peu près à 20 000 par mois, ce qui est énorme. Tous les jours, l’assistante sociale reçoit des étudiants pour les aider à faire face à cette augmentation”, révèle Yannick Lerrant, directrice de la maison de l’étudiant.
Même constat, à la gare routière de Nouméa. Avec 80% de clients en moins, selon le SMTU, la fréquentation des lignes Tanéo est en chute libre.