VIDEO. Les accords de Matignon-Oudinot ont 36 ans, une poignée de main célèbre entre Jacques Lafleur et Jean-Marie Tjibaou

Un sujet d'Antoine Letenneur ©NC la 1ère
Les accords de Matignon ont été signés il y a 36 ans. Une célèbre poignée de main était alors échangée entre Jacques Lafleur et Jean-Marie Tjibaou, le 26 juin 1988. Un symbole de paix qui pourrait avoir beaucoup de valeur aujourd'hui, dans le contexte de crise actuelle. Retour sur cet évènement historique.

C'est une date majeure. Le 26 juin 1988, à Paris, un accord était conclu à l'hôtel de Matignon entre les délégations indépendantiste et non indépendantiste, sous l'égide de l'Etat. Puis complété par un autre, signé rue Oudinot. 

Avant cet accord du 26 juin, le 15 juin 1988, à Paris, plus précisément, à l'Hôtel de Matignon, Jacques Lafleur et Jean-Marie Tjibaou discutaient pour la première fois en tête à tête, et en toute discrétion. Le Premier ministre de l'époque, Michel Rocard, avait tenu à prendre personnellement en main le dossier calédonien. Le lendemain, les deux leaders revenaient avec leur délégation respective du RPCR et du FLNKS.

"C’est bien de se rappeler cette poignée de main"

Après une longue nuit de négociation, le 26 juin 1988, une célèbre poignée de main sera échangée entre Jean-Marie Tjibaou et Jacques Lafleur. Cet accord de Matignon-Oudinot va rétablir la paix civile. Il a été négocié pour sortir la Calédonie de l'impasse violente dans laquelle elle se trouve. Des "Evénements", qui ont connu un paroxysme avec le drame d'Ouvéa.

Désormais, le principe du rééquilibrage économique et ethnique est posé, ainsi que l'ouverture des chantiers d'équipement, de formation, de sensibilisation. Un accord calédonien à Paris, "une poignée de main pour unir les Blancs et les Kanak", commente un homme interrogé place de la Paix, à Nouméa, ce 26 juin 2024, 36 ans après. "Dans la période dans laquelle on vit en ce moment, c’est bien de se rappeler cette poignée de main", estime une jeune fille questionnée ce mercredi.

Un reportage de David Sigal et Cédric Michaut

©nouvellecaledonie