650 porcs, répartis sur des dizaines de box. Ils sont uniquement destinés à la consommation et élevés au sein de l'élevage porcin de Pouembout. “On les appelle charcutiers, parce qu’ils sont destinés à être tués pour être mangés, en charcuterie”, explique Robert Courtot, propriétaire de l’élevage.
Réduction de la consommation et de la production
Des bêtes envoyées ensuite, au sein de l’abattoir de l’OCEF, à Bourail. Un programme bien rodé, mais près de cinq mois après le début des émeutes le 13 mai, l’inquiétude est désormais celle de la survie de l’exploitation. Face à une baisse de la consommation et à des coûts de production, qui n’ont, eux, pas baissé. “Heureusement qu’on a une prime sur le kilo de viande abattue de l’Agence rurale, c’est ce qui nous permet de maintenir nos élevages, par rapport aux prix de tous les intrants qui ne font qu’augmenter. Nous, on dépend de 70 à 80% du prix de l’aliment. Le consommateur qui n’a plus de quoi s’acheter à manger, va réduire la consommation et donc nous, la production”, révèle Robert Courtot.
Aujourd’hui, c’est la commission de gestion de la filière porcine, qui fixe en accord avec les acteurs du secteurs un droit à produire. Ce quota pourrait être modifié pour l’année 2025. “Je pense que d’ici à la fin de l’année, c’est là que l’on va voir les difficultés et l’année prochaine aussi. On s’attend à une baisse de production”, regrette l’agriculteur.
Le secteur subit lui aussi le contrecoup des événements liés au 13 mai, mais aussi la fermeture de l’usine du Nord et de ses conséquences, depuis le 31 août.