Zoom sur l’installation de l’unité Covid militaire au Médipôle

Branle-bas de combat, pour les 38 soignants militaires envoyés en Nouvelle-Calédonie. Ils découvrent depuis mercredi le Médipôle, malgré un décalage horaire conséquent. Cinq chambres de réanimation supplémentaires ne seront pas de trop pour toutes sortes de pathologies.

La scène a de quoi surprendre. Médecins, infirmiers et aides-soignants en tenue militaire dans notre hôpital. Impossible de distinguer leurs fonctions, puisque tous doivent prendre connaissance du matériel local et installer leurs propres appareils, arrivés hier sur le même vol.

Mes collègues sont en train de travailler sur des protocoles pour homogénéiser nos pratiques. Nous venons d’horizons et de fonctions différents, d'hôpitaux différents à travers toute la France (...) Nous faisons vraiment un travail sur les protocoles de service. On regarde ce qui a été fait et nous nous appuyons sur nos médecins militaires.

Laura, infirmière anesthésiste

 

Un bol d’oxygène pour les soignants locaux

Ces soignants militaires ont vécu les quatre vagues de la métropole, certains sont allés prêter main forte aux patients martiniquais et aux Guyanais. Autant dire qu’ils sont rompus à l’expérience de la réanimation. Une aide précieuse pour les soignants locaux. 

À l’heure actuelle, l’équipe termine de mettre en condition le service que l’on nous a alloué pour installer le MMR. Le but est de rendre cinq chambres opérationnelles pour accueillir le premier malade de réanimation [vendredi] matin.

Général Emmanuel Bordier, médecin militaire

 

Trois semaines de travail les attendent mais en cas de rebond épidémique, ils resteront sans doute. Le médecin réanimateur calédonien, Mathieu Série, fait connaissance avec les médecins militaires pour les aider au mieux dans ce dédale hospitalier : “On va montrer toutes les fonctions support qui vont être utiles : le laboratoire, la radiologie puis on va finir par un staff en réanimation commun avec les équipes du CHT et les équipes médicales militaires.”

Dès le vendredi 29 octobre, ces militaires seront tous en blouse blanche, et feront connaissance, pour la première fois de leur carrière, avec les patients calédoniens.

Un reportage de Karine Arroyo et Gaël Detcheverry : 

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