Après un "silence radio", le collectif Agissons Solidaires durcit le mouvement

Le rond-point de Ducos alors que les rouleurs protestent contre l’examen de la taxe pour l’équilibre tarifaire au Congrès de la Nouvelle-Calédonie, le 21 mars 2024.
Dans un communiqué, le collectif Agissons Solidaires annonce un durcissement des blocages dès lundi 25 mars puisque "près de 48h se sont écoulées depuis l'entame de ce mouvement et nous restons sans la moindre réponse des institutions auxquelles nous nous sommes adressées" fustigent ses membres.

Alors que les impacts de la révolte se font sentir dans les stations-service, le collectif Agissons Solidaires annonce durcir le mouvement à partir de lundi 25 mars. Ce n'est pas "une menace" précise Vincent Nebois, le chargé de presse du collectif que nous avons joint par téléphone. 

" Taxer encore plus, taxer toujours plus"

Depuis quelques semaines, le collectif dénonce le mutisme et l'inaction du gouvernement pour la préservation du pouvoir d'achat des Calédoniens. Pour ses membres, qui sont des chefs d'entreprise, la seule réponse de l'exécutif est de mettre en place de "nouvelles taxes" au travers d'une politique qui "se contente aujourd'hui de taxer, de taxer encore plus, de taxer toujours plus". 

La taxe pour l'équilibre tarifaire, la goutte d'eau

Le projet de texte sur la taxe pour l'équilibre tarifaire a fait plus que grincer des dents. Des manifestants, membres du collectif et habitants, ont exprimé leur opposition en se mobilisant par centaines devant le Congrès, jeudi 21 mars, alors que le texte devait être étudié en séance. 

Malgré cette manifestation, le gouvernement n'aurait pas sollicité les membres du collectif pour leur apporter les réponses qu'ils souhaitent. "Face à ce terrible constat, nous n'avons d'autre choix pour nous faire entendre que de durcir notre mouvement à compter de lundi (25 mars), tout en ayant pleinement conscience des sacrifices que cela va supposer pour l'ensemble des Calédoniens et de la responsabilité qui nous échoit", explique le collectif Agissons Solidaires dans son communiqué de presse.  

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Aucune précision n'est toutefois donnée sur la manière dont ce mouvement va s'opérer mais il pourrait s'étaler en Brousse. Les manifestants expliquent qu'ils ne lèveront le camp uniquement si le texte est totalement abandonné.

Le reportage de Marion Thellier et Nicolas Fasquel, dans lequel Christophe Ramadi, membre du collectif et président du syndicat des rouleurs et du BTP, s'explique sur ce choix :

©nouvellecaledonie

Retrouvez ci-dessous, l'intégralité du communiqué de presse du collectif Agissons Solidaires.  

Après un "silence radio", durcissement du mouvement par le collectif Agissons Solidaires