Assemblée de la province des Îles: des débats sur le Betico, le port et l'aide médicale

Assemblée de la province des Îles.
La province des îles a examiné, en assemblée plénière, les ajustements budgétaires de cette année. Le financement du carénage du Betico a été évoqué. Autre urgence discutée : le règlement d'une dette de plus de deux milliards de francs concernant l'aide médicale gratuite.

L'épineux sujet du Betico s'est invité dans les débats, ce mardi, en assemblée plénière de la province des Îles. Les quatre élus dissidents du groupe UC-FLNKS et du Palika ont déposé un amendement qui propose l'inscription d'une ligne budgétaire de 80 millions de francs dédié au carénage du navire. Cet amendement suggère de puiser la somme dans les crédits alloués aux travaux du port de Tadine. Une idée rejetée par le président de la province des îles, Jacques Lalié.

Aujourd'hui, on ne peut pas bouger 80 millions de francs du port parce que le chantier démarre fin avril début mai, on risque de perdre [les crédits alloués par l'État] parce qu'il y a une exigence, ça termine à la fin de l'année.

Jacques Lalié, président de la province des Îles

Le texte sera finalement retiré. "On s'est entendus pour que les problématiques posées puissent être repoussées et discutées au mois de juin, afin qu'on puisse boucler la première partie du financement du port de Tadine. Il faut absolument qu'on avance avant la fin de l'année pour que l'État nous verse ce qu'il nous doit, à savoir sa participation au niveau du plan de financement " explique Jacques Lalié.

"Des entreprises en liquidation en raison de dettes pas réglées" 

Autre point abordé durant la séance, la situation de l'aide médicale gratuite. Les élus du Palika ont de nouveau interpellé l'exécutif sur l'urgence de régler les factures impayées. Car la dette globale de ce dispositif s'élève aujourd'hui à plus de deux milliards de francs. 

"Nous avons eu une réponse de l'exécutif, de notre président, qui est souvent la même réponse et on comprend sa position" commente Wali Wahetra. Et l'élue Palika Îles de développer : "Sauf qu'il s'agit du quotidien de nos populations les plus démunies, il y a des entreprises en cessation de paiement, en liquidation, parce que des dettes ne sont pas réglées et une population malade, ceux qui ont le plus besoin de cette prise en charge des dépenses de santé qui ne sont pas pris en charge".