Un véhicule léger et deux camions ont mené une opération escargot entre le pont du Médipôle et le centre-ville de Nouméa ce lundi matin, un peu avant 5 heures, d’après les informations recueillies par Philippe Bernard pour l’info-route de NC la 1ère. Des opérations symboliques selon le syndicat des rouleurs, interrogé par Julien Mazzoni. D’autres ont été mises en place dans certaines communes de la côte Ouest, La Foa et Koné notamment.
La circulation a également été perturbée au niveau des ronds-points Belle-vie et Forest, où il n’était possible de circuler que sur une voie, selon les précisions apportées par Philippe Bernard.
Les discussions avec le gouvernement ont été sincères, franches et positives. Il n’y a donc aucune raison de durcir le mouvement.
Stéphane Yoteau, porte-parole d'Agissons solidaires
Le collectif Agissons solidaires assure pourtant que le mot d’ordre n’a pas changé : “pas de durcissement”, affirme Stéphane Yoteau, porte-parole du mouvement, dans le journal radio de 6h30. Les manifestants s’opposent notamment à la mise en place de la taxe pour l’équilibre tarifaire, qui s’appliquerait sur le carburant pour renflouer un peu les caisses d’Enercal. Son examen a été renvoyé en commission, le 21 mars. Mais les opposants demandent son retrait définitif. Ils ont mis en place des barrages filtrants au niveau des dépôts de carburants de Nouméa.
"Mes garçons se sont défoulés un peu"
Et les consignes de ne pas perturber la circulation n'ont visiblement pas été respectées. "Mes garçons se sont défoulés un peu, ils ont perturbé un peu la circulation", reconnaît Christophe Ramadi, le président du syndicat des rouleurs et du BTP. "Comme je l’ai dit : on n’est pas là pour déstabiliser un gouvernement ou les influencer. On ne veut pas de récupération politique, on est pour un combat pour toute la population", poursuit-il. Mais le syndicat insiste : il ne lâchera pas la pression tant qu'il n'aura pas obtenu satisfaction.
Au niveau du collectif Agissons solidaires, on insiste : “l’objectif est de montrer un certain ras-le-bol mais pas de bloquer, d’autant plus que les discussions avec le gouvernement, ce dimanche, ont été sincères, franches et positives.” Il n’y a donc selon lui “aucune raison de durcir le mouvement.”
Louis Mapou, le président du gouvernement, s'est exprimé à 10 heures.