La perte des recettes de la province Sud est estimée à plus de 30%, c’est pourquoi la collectivité a demandé l’aide de l’Etat pour boucler son budget 2025. L’une des pistes d’économie évoquées par l’institution est de ne plus faire appel à des enseignants remplaçants dans le premier degré pour la prochaine rentrée scolaire.
Une quarantaine de remplaçants à plein temps en 2024
Le primaire est en effet une compétence territoriale, contrairement à l’enseignement secondaire qui est géré par le vice-rectorat. Les cadres territoriaux sont mis à disposition des présidents de provinces, et affectés dans les établissements scolaires. Viennent en plus les suppléants : un vivier de 70 à 80 personnes qui pallient les absences sur des périodes plus ou moins longues. Ainsi en 2024, une quarantaine de remplaçants étaient employés à l’année, et une trentaine ponctuellement.
Moins d'élèves dans les classes
Mais après les évènements de mai dernier, la province Sud a perdu plus de 1000 élèves. "Avec la fermeture de plus de trente classes sur la province Sud, on va avoir à peu près un titulaire devant chaque [classe]. Donc même avec une diminution du budget de remplacement, il va y avoir un bien moins grand besoin de remplaçants", explique Larissa Thonon, la responsable de l’enseignement primaire à l’UT CFE-CGC. "Mais c'est sûr qu'on est désolé pour ces remplaçants qui sont là depuis des années, et qui faisaient fonction à bon escient dans les écoles."
Les précisions de Larissa Thonon, responsable de l’enseignement primaire à l’UT CFE-CGC :
Possiblement des effectifs plus importants sur de courtes durées
Si la suppression des crédits de remplacement est actée début décembre par la province Sud, il devrait rester une petite brigade de suppléants, espère la syndicaliste. Mais sur de courtes absences, il est possible que des élèves viennent grossir les effectifs d’autres classes, temporairement.