Ce sont des faits récurrents, depuis le début du mois de janvier 2022, en Guadeloupe : plusieurs écoles et collèges ont été vandalisés, ces dernières semaines.
Ce fut encore le cas dans la nuit du lundi 7 au mardi 8 février, cette fois au sein du collège "Aurélie Lambourde" du bourg des Abymes.
Très souvent, le temps du nettoyage, les établissements concernés n'ont pu accueillir les élèves, ainsi privés d'une précieuse journée de cours.
Mais ces derniers, ainsi que les parents d'élèves et les équipes éducatives n'entendent pas se laisser faire, sans mot dire.
Ce mercredi 9 février 2022, une manifestation était organisée aux Abymes, comme à Pointe-Noire ou encore à Pointe-à-Pitre, la semaine dernière.
Les élèves du collège "Aurélie Lambourde" disent "STOP !"
Divini annou sé lékòl.
Balance des idées, plutôt que de l'huile !
Nous aimons notre collège !
Soley san kilti sa ka brilé lèspri.
Cessez de souiller notre droit à l'éducation !
STOP !
Voilà quelques-uns des messages inscrits sur les panneaux des élèves du collège "Aurélie Lambourde" du bourg des Abymes, ce mercredi matin. C'est d'ailleurs la deuxième fois, que cet établissement est pris pour cible par des vandales.
Les membres de la communauté scolaire se sont rassemblés devant le collège et sur la place de la mairie, juste en face.
Sur place, ils ont formé une chaine humaine.
Giana, Lucie et Joshua témoignent :
Les parents sont atterrés face à cette "forme de lâcheté" qui n'est même pas revendiquée, comme l'indique Sylvina Girard, représentante de la FCPE (Fédération des conseils de parents d'élèves) au sein du collège "Aurélie Lambourde" :
Ces actes sont souvent gratuits et doivent appeler à une plus grande vigilance, estime Gérard Angélique, professeur de physique et chimie, représentant des personnels SNCL (Syndicat national des collèges et des lycées) :
Un établissement de plus souillé
De l’huile de vidange, a été déversée à l’entrée du collège "Aurélie Lambourde" du bourg des Abymes, à la vie scolaire et sur la voiture d’un agent de service, en début de semaine.
Ce produit particulièrement toxique est régulièrement utilisé par ceux qui s'en prennent aux établissements scolaires, ces temps-ci.
Dans un communiqué, la rectrice Christine Gangloff-Ziegler a fait part de son indignation et de sa très ferme condamnation devant de tels actes.
Les actes de déprédations commis depuis plusieurs jours dans différentes écoles et établissements sont odieux et inacceptables. L’avenir de nos enfants et le développement durable représentent des enjeux majeurs pour le devenir de notre planète, et de tels agissements ne peuvent laisser aucun de nous indifférent.
Une plainte a été déposée et une enquête est ouverte, pour identifier les auteurs de ces actes de vandalisme.
Le président du Département, Guy Losbar, a aussi une nouvelle fois condamné les dégradations perpétrées.
Ces dégradations pénalisent, une fois de plus, des jeunes guadeloupéens dont la scolarité pâtit, depuis plus de deux ans, de la crise sanitaire.
Henry Angélique, président de la commission "enseignement, construction et oeuvres scolaires" de la collectivité s'est rendu sur place.
A cette occasion, les questions de la sécurisation des abords de l’établissement et du renforcement des moyens de vidéosurveillance ont été abordées.