Grève à EDF-PEI : 45 000 foyers privés d’électricité, ce mardi soir

Centrale de la Pointe Jarry, à Baie-Mahault, d'Electricité de France - Production d’énergie insulaire (EDF-PEI).
Les négociations entre EDF-PEI et le syndicat FE-CGTG sont pratiquement au point mort, à Jarry, malgré la médiation de la DEETS. Lors d'une interview radiophonique, la directrice de l’entreprise a tenu des propos qui ont déplu aux grévistes. Ces derniers exigent un démenti, avant toute poursuite des discussions. En attendant, les délestages se poursuivent, en Guadeloupe. Ce mardi soir, au plus fort des délestages, 45 000 foyers sont privés d’électricité.

Ce mardi après-midi (17 septembre 2024), 12.300 foyers sont privés d’électricité, principalement aux Abymes, à Trois-Rivières, à Morne-à-l’Eau et au Moule, selon le point fait à 16h00 par EDF Archipel Guadeloupe. L’entreprise évoque un déficit de production, responsable des perturbations d’alimentation. Une situation qui a touché 32 000 foyers à 17h, pour atteindre 45 000 foyers, au plus fort des délestages, à 19h.

Cette situation est une conséquence de la grève qui sévit depuis hier, au sein de la centrale de la Pointe Jarry, à Baie-Mahault, à l’initiative de la FE-CGTG. Le syndicat exige le respect de l’accord de fin de conflit signé en février 2023, avec la direction.
Actuellement, 8 des 12 moteurs du site concerné par cette mobilisation sont à l’arrêt.

Les délestages tournants opérés par EDF, par tranches de 2 heures, visent à "éviter l’incident généralisé".
Dans ce contexte, les usagers sont appelés à réduire leur consommation.

Des négociations qui n'avancent guère

Côté négociation, on assiste à un durcissement des positions. Dans un communiqué la FE-CGTG pointe du doigt "les déclarations mensongères" de la directrice d’EDF-PEI, Gaëlle Paygambar, lors d'une interview radiophonique, ce mardi matin. Elle a évoqué une indemnité de transport "en moyenne de 1000 euros, versée à chaque agent" ; ce que dément la FE-CGTG.

Alors que les discussions devaient débuter à 14h, à la Direction de l’économie, de l’emploi, du travail et de la solidarité (DEETS), le syndicat a préalablement réclamé un démenti à la directrice. Les deux parties, toujours sur place, tardent à entamer les négociations.

Cette réunion est la quatrième programmée depuis fin août, pour une grève qui a débuté hier (lundi 16 septembre 2024). Les autorités locales souhaitaient empêcher que la situation ne s'envenime et que la grève ne soit lancée... en vain.

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