Insécurité routière : déjà 37 morts en Guadeloupe en 2024, les autorités sensibilisent jusqu’au sein des entreprises

Dans l’après-midi du 18 septembre 2024, un motard d’une vingtaine d’années a perdu la vie sur la route, à Bouillante. Le pilote de ce deux-roues a fait une chute, pour une raison indéterminée ; il n'a donc pas survécu à ses blessures.

Onze jours avant, le 7 septembre, trois jeunes adultes, âgés de 18 à 19 ans, étaient morts à Petit-Bourg. Ils étaient tous à bord d’une voiture, seule impliquée dans une violente sortie de route.

Ces dernières 24 heures, deux autres accidents graves ont été à déplorer.
Une collision entre une voiture et un deux-roues a fait cinq victimes : deux jeunes scootéristes, qui ont fini en contrebas de la chaussée et dont l’état de santé est critique, ainsi que les trois occupants de la voiture. Tous sont pris en charge au Centre hospitalier de Basse-Terre (CHBT).
Et puis, à 0h36, ce samedi matin (28 septembre 2024), deux jeunes hommes de 23 ans et un autre de 19 ans ont été victimes d’un accident, sur la route de La Jaille, à Baie-Mahault (RN1). Tous trois sont pris en charge au Centre hospitalier universitaire (CHU) ; les deux plus âgés sont grièvement blessés.
Si cette fois, aucun décès n’est à déplorer, ces accidents sont des gouttes d’eau à ajouter à un océan d’évènements tragiques qui ont eu lieu dans le petit archipel guadeloupéen, depuis le début de l’année.

Au total, à ce jour, il y a eu 37 morts sur les routes du département depuis janvier 2024. C’est presque autant que le bilan de l’ensemble de l’année 2023 (39 décès).

Des ateliers de sensibilisation à la sécurité routière

La sécurité routière, le centre de la santé au travail et la gendarmerie ont donc décidé de renforcer la sensibilisation au sein des entreprises.
Hier (vendredi 27 septembre), une matinée d’information sur les bonnes conduites au volant a été organisée au sein de Guadeloupe la 1ère.

Comme dans d’autres établissements du territoire, des ateliers sur les différentes addictions, des simulations de chocs en voiture, des quiz sur le code de la route ont été proposés aux salariés.

D’une manière générale, c’est quelque chose qu’on fait un peu partout : dans les entreprises, dans les associations, dans les écoles... Je m’adresse aux automobilistes en particulier, ceux qui conduisent : malheureusement, souvent, on parle d’accident et d’accidentalité, mais il faut savoir que c’est le comportement de l’individu qui doit être mis en cause. Si nous faisions attention et respections les règles, il est évident que le bilan ne serait pas celui qu’on connaît. Automobiliste, fais attention, change de comportement respecte les règles, mets la ceinture...

René-Serge Chinon, intervenant départemental de la sécurité routière

Une telle piqûre de rappel, auprès d’un large public, s’avère indispensable. Tous les automobilistes et les autres usagers (deux-roues motorisés, cyclistes, piétons, etc.) sont concernés.
Les autorités dressent de bien tristes constats chaque semaine : trop nombreux sont ceux qui ne portent pas leur équipement de sécurité, qui n’ont pas la posture adéquate aux commandes de leur engin, sont sous addiction (alcool, stupéfiants...). Or, derrière presque chaque mort sur la route, il y a une négligence, ou une incivilité.