Réchauffement climatique : l'augmentation des décès liés à la chaleur inquiète l'OMS

Records de chaleur en Guadeloupe
Le réchauffement climatique interpelle l'OMS. L'Organisation mondiale de la santé constate une augmentation des maladies et des décès liés à la chaleur. Près de 500.000 personnes meurent des effets de la chaleur extrême chaque année dans le monde, dont 175.000 victimes en Europe, région du globe qui se réchauffe le plus rapidement. Une mortalité liée à la chaleur en hausse de 30% selon les experts qui plaident pour des mesures concrètes.

Un tueur invisible, c’est ainsi que l’OMS qualifie l’épidémie de chaleur extrême qui sévit dans le monde. En Guadeloupe, du 3 au 5 mai dernier, nous avons connu des températures extrêmes dans les 10% les plus chaudes pour un mois de mai depuis 33 ans. Le mois de mars 2024 figurait parmi les plus chauds des 30 dernières années et parmi les plus arrosés en Grande-Terre. En juillet/août les jours de grande chaleur sont aussi très nombreux. Or ces températures caniculaires ont un réel impact sanitaire mais également des effets mortels.

Le stress thermique, principale cause de décès lié à la chaleur

La chaleur provoque par exemple le stress thermique, c’est-à-dire l’incapacité du corps à réguler la température interne et à éliminer la chaleur. Cela augmente notamment le risque d’épuisement et l’apparition d’un coup de chaleur. Cela peut fragiliser le cœur et les reins et ainsi aggraver le risque de maladies cardiovasculaires, respiratoires, les affections chroniques et favoriser l’apparition de troubles mentaux.

Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), le stress thermique est même “la principale cause de décès liés aux conditions météorologiques”. Au cours des 20 dernières années, les décès liés à la chaleur ont augmenté de 30 % dans presque tous les pays. En Guadeloupe, cinq décès liés à la chaleur avaient été constatés en septembre 2023.

Les recommandations de l'OMS

Et leur nombre va continuer de grimper dans les prochaines années à cause du réchauffement climatique. L’Agence sanitaire mondiale de l’ONU recommande d’y faire faire face en adoptant des comportements simples : rester à l’abri de la chaleur, garder son logement frais et s’hydrater régulièrement. Elle appelle à mieux prendre en charge les personnes vulnérables, à protéger les travailleurs exposés à la chaleur et à limiter l’augmentation de la température mondiale à 1,5°C.