REPORTAGE. Habitat insalubre : 35.000 foyers à risque en Guadeloupe

Habitat indigne : un plan d'actions commun ©François-Joseph Ousselin et Christian Danquin - Guadeloupe La 1ère
35.000 logements sont considérés comme insalubres en Guadeloupe. C’est beaucoup à l’échelle de l’archipel. Pour remédier à ce problème, un protocole de coopération a été signé, entre le Pôle départemental de lutte contre l'habitat indigne et les partenaires publics.

Le Pôle départemental de lutte contre l’habitat indigne était en plénière, hier (mardi 15 octobre 2024), au Palais de la Culture "Félix Proto" (Les Abymes) ; les partenaires publics majeurs étaient conviés à ce rendez-vous.
Une question était au cœur des échanges : comment lutter contre l’habitat insalubre ?

Beaucoup de logements indignes en Guadeloupe

Selon les chiffres de l’Institut national de la statistique et des études économiques (INSEE), en 2021, l’archipel guadeloupéen comptait 235.968 logements, dont 176.722 résidences principales.

La qualité des constructions s’est considérablement améliorée, en 15 ans.
Malgré tout, cette même année, on dénombrait 2748 ménages sans électricité et 2793 privés d’équipements sanitaires. 3400 logements étaient en zone de risque naturel. Ce sont autant d’habitats considérés comme indignes.
La Guadeloupe en compte 35.000 au total, soit 15% des résidences principales ; un nombre important dans ce territoire insulaire.

Combien sont-ils à vivre dans des conditions précaires, en Guadeloupe, sans se signaler aux services d'aide ?

L’indignité est définie réglementairement. Elle relève de toutes les situations qui relèvent de la précarité structurelle, de l’insalubrité publique ou individuelle et du risque.

Constituent un habitat indigne les locaux ou les installations utilisés aux fins d’habitation et impropres par nature à cet usage, ainsi que les logements dont l’état, ou celui du bâtiment dans lequel ils sont situés, expose les occupants à des risques manifestes, pouvant porter atteinte à leur sécurité physique ou à leur santé.

Extrait de la loi du 31 mai 1990.

Améliorer le bâti, plutôt que faire table rase

La moitié de ces logements est vouée à la destruction, avant reconstruction, même s’il ne s’agit pas de l’unique solution à envisager. Les spécialistes considèrent que l’amélioration du bâti doit être priorisée, notamment pour des raisons d’accessibilité financière et de maintien des personnes dans leur quartier d’origine.

Sachant cela, il s’avère nécessaire d’établir un plan d'actions concret. Un protocole de coopération a été signé par les partenaires du Pôle départemental de lutte contre l’habitat indigne.

Signature d'un protocole de coopération, par le Pôle départemental de lutte contre l'habitat indigne et Ses partenaires publics - 15/10:2024.

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REPORTAGE/
Rédacteur : François-Joseph Ousselin
Reporteur d’images : Christian Danqui
Montage : Karla Nérin