"Respire +" : procès programmé début 2023

On reparle, depuis jeudi dernier, de l’affaire Respire +, dont l’un des supposés fondateurs est poursuivi pour « prise illégale d’intérêt par une personne chargée d’une mission de service public », par le Parquet de Pointe-à-Pitre. Rodrigue Solitude a-t-il profité de sa position au sein de la Région Guadeloupe, pour octroyer à cette entreprise une subvention ?

Dans le cadre de l’affaire "Respire +", du nom de l’usine de fabrication de masques, à l’issue de la garde à vue de Rodrigue Solitude, qui s’est achevée hier (vendredi 7 octobre 2022), le Parquet de Pointe-à-Pitre a finalement décidé de le poursuivre pour "prise illégale d’intérêt par une personne chargée d’une mission de service public". En l’état actuel de la procédure, il n’est pas question de mise en examen, à l’encontre du directeur par intérim du Comité du Tourisme des îles de Guadeloupe (CTIG), mais d’une citation directe devant le Tribunal Correctionnel  de Pointe-à-Pitre, le 18 janvier prochain.

Souvenez-vous : Rodrigue Solitude avait été placé en garde à vue une première fois, en septembre 2021, suite à l’ouverture d’une enquête préliminaire pour "détournement de fonds publics, escroquerie aggravée, corruption et prise illégale d’intérêt", suite à la création de la société "Respire +", basée à Jarry, à Baie-Mahault.

Un an plus tard, l’homme a donc été placé en garde à vue une seconde fois.
Le procureur de la République estime qu’il existe un faisceau d’indices graves et concordants pour poursuivre Rodrigue Solitude.

L’ancien chef de cabinet du président du Conseil Régional, Ary Chalus, apparaît en effet très impliqué dans la fondation de l’entreprise concernée. De fait, sa position au Conseil régional, lui a sans doute permis de faciliter l’obtention d’une  subvention de 450.000 euros, alors que l’unité de fabrication de masques n’était même pas encore enregistrée au registre du commerce.
"Un accompagnement régional porté dans les règles de l’art et dans un respect stricte de la réglementation" avait, à l’époque, rétorqué l’exécutif régional.

Dans l’attente de son procès, Rodrigue Solitude a été placé sous contrôle judiciaire, avec l’interdiction de quitter le territoire français.

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