Crash au large des Saintes : c’était il y a un an...

A la Région, puis à l'aéroport, des minutes de silence ont été observées en mémoire aux victimes du crash aérien du 1er décembre 2023.
Sabotage ? Défaillance ? Erreur humaine fatale ? Un an après le crash d’avion aux large des Saintes, ces questions restent sans réponses. Seule certitude, cruelle, le 1er décembre 2023, cinq personnes ont perdu la vie, quand le piper PA32 s’est abimé en mer : Patrick Amable, Jean-Gabriel Quillin, Régis Etenna-Rimbon, Frédéric Landrin et Julien Garcia.

Le Piper PA32, petit avion léger de moins de 10 places, a disparu en mer le 1er décembre 2023, aux alentours de 10h00 ; il venait de décoller de l’aérodrome de Terre-de-Haut quand le drame s’est produit. Il devait prendre la direction de Marie-Galante.

La piste de l'aérodrome de Terre de Haut, ultime contact avec la terre pour les occupants de l'avion avant le crash

L'avion avait été affrété par le Conseil Régional pour une mission technique visant à installer la fibre dans les quatre îles du Sud de l'Archipel guadeloupéen.

Cinq morts

L’engin était piloté par Patrick Amable, un pilote confirmé, ancien d'Air Antilles et habitué à ces vols privés. Il avait à son bord, Jean-Gabriel Quillin, directeur du désenclavement numérique de la Collectivité Régionale. Ce dernier était accompagné de Régis Etenna-Rimbon, chargé d'opération d'aménagement numérique à la Région. Les deux autres accompagnants étaient des consultants spécialisés venus de l'Hexagone : Frédéric Landrin et Julien Garcia.
Ils ont tous les quatre péri dans ce drame.

Ce n’est qu’après 24 heures de recherche, que l’épave et les corps sans vie ont été retrouvés.

Les opérations de remontée des corps des cinq victimes ont été difficiles, notamment à cause d’une météo dégradée.

Le Kahouanne a quitté Fouillole vers 14h45 et a mis le cap vers Terre-de-Haut, où il est attendu à la tombée de la nuit - 05/12/2023.

Une difficile enquête toujours en cours

Les recherches ont nécessité la mobilisation de quatre enquêteurs du Bureau d’enquêtes et d’analyses pour la sécurité de l’aviation civile (BEA) et deux gendarmes de la section de recherches des transports aériens, en provenance de Paris. Ils ont contribué aux investigations techniques et aéronautiques, ainsi qu’à l’enquête judiciaire, menée sous la conduite du Parquet de Basse-Terre.

Un peu plus de 6 mois après cet évènement, le juge d’instruction en charge des investigations a clôturé le dossier. Le Parquet de Basse Terre s’est alors dessaisi de l’enquête, qui a été confiée au Parquet de Paris et à son "pôle accidents collectifs", qui bénéficie de meilleurs moyens, spécifiques à ce genre de dossier. 

Un an tout juste après les faits, aucune information ne filtre, quant à d’éventuels nouveaux éléments de l’enquête. 

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